Droit de réponse d’Eneo à EcoMatin : les précisions de la rédaction
Suite au droit de réponse ci-dessus que la société ENEO nous a adressé et pour que chacun de nos lecteurs puisse se faire sa propre opinion sur la question, EcoMatin a décidé de publier à nouveau l'article querellé (lire dans le lien ci-dessous). Il est à noter que notre rédaction travaille sur ce sujet dans un contexte ou l’Arsel, régulateur du secteur, face a l’afflux des plaintes des consommateurs a interpelé Eneo - qui agissait jusqu’ici en juge et partie - sur la méthodologie à appliquer dans la lutte contre la fraude de l’électricité. Néanmoins nous tenons à apporter quelques précisions.

Sur le titre : nous sommes conscients du rôle d’un titre dans la décision d’un lecteur de lire ou non un article. Mais il est bien connu que le titre n’est pas un résumé de l’article. Il est surprenant de considérer qu’un lecteur et plus encore celui de EcoMatin, va se limiter au seul titre pour comprendre le sujet qui est développé dans l’article.
Sur les niveaux de lecture : le titre, le chapeau et l’intertitre renseignent assez sur les éléments de contexte et l’angle de traitement. L’usage de l’imparfait de l’indicatif dans le chapeau n’est pas un hasard. EcoMatin n’est donc pas, comme cela est sous-entendu dans le droit de réponse, responsable de la compréhension du lecteur.
Sur l’interprétation incorrecte de la dynamique en marche : nulle part dans l’article, il n’est dit que les cas de fraude avérés ne seront plus punis. Bien plus, l’une des raisons qui ont milité pour le choix de ce sujet à la conférence de Rédaction est bien celui de faire écho à la dynamique d’assainissement en marche dans le secteur de l’électricité.
Sur la distribution illégale de l’électricité : il faut préciser que l’article querellé repose sur l’exploitation d’un document dans lequel le DG de l’Arsel dit son satisfecit par rapport aux directives que le DG de ENEO a donné à ses collaborateurs, notamment : “La quatrième, instituant l’annulation des factures adressées à certains clients pour le motif de «ligne parallèle» ou de distribution illégale de l’énergie électrique.” La phrase “la distribution «illégale» de l’électricité ne devrait plus être pénalisée…” se situe donc dans ce sens.
La rédaction de EcoMatin tient donc à rassurer ses lecteurs et sa communauté d’internautes sur le fait qu’il n’y a aucune faute professionnelle dans la rédaction de l’article ayant fait l’objet du droit de réponse de Eneo. Pour le reste, EcoMatin constate la volonté de ENEO, par ce droit de réponse, d’apporter des clarifications sur la méthodologie à appliquer dans la lutte contre la fraude de l’électricité. Nos supports lui seront toujours ouverts dans ce sens. D’autant plus que cela, à notre sens, participe du devoir d’information de ses clients comme le lui suggère d’ailleurs l’Arsel. Qu’il soit bien entendu, et nous espérons que cela ne fait l’ombre d’aucun doute pour Eneo, que EcoMatin n’appelle pas à la fraude de l’électricité et ne saurait soutenir en aucune manière cette pratique. Ce d’autant plus que nous en subissons, comme de milliers de camerounais, et de manière très fréquente les désagréments.
La Rédaction
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