A la UneBusiness

Eau naturelle : confusion entre la Sabc et la Socapalm

Des rumeurs persistantes sur une éventuelle pollution des marques "Source Tangui’’ et ‘’Eau vitale" par les produits chimiques de la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm) ont provoqué une vive réaction des responsables de la société brassicole productrice de ces marques.

C’est en 2015 que les premières rumeurs déferlent. Faisant état d’une présumée « contamination des forages minéraliers de la Semc par les pesticides d’une entreprise avoisinante, utilisés dans ses plantations« . Semc, Société des Eaux Minérales du Cameroun, filiale de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc) et l’entreprise avoisinante citée, la Socapalm, Société camerounaise de palmeraies, qui dispose en effet de plusieurs hectares de plantations près l’usine Semc à Tangui, dans le Département du Moungo. Une forte équipe de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) s’était d’ailleurs rendue sur les lieux pour en connaître: « pendant 3 ans, nous avons effectués plusieurs visites de sites, des réunions conjointes et même des enquêtes du bureau de l’Onmc« , a confirmé le Dr. Guy Sandjong, le Président de l’Onmc, le 25 juillet 2018, lors de la signature d’une Convention de partenariat entre la Semc et la Sabc. Le partenariat prévoit ainsi pour la Semc sur le plan de la santé, « un soutien des projets de l’Onmc en faveur de la promotion de la santé au Cameroun« . Sur le plan environnemental, la filiale Sabc s’engage à « renforcer son engagement citoyen par la collecte et le recyclage  des bouteilles plastiques vides issues de ses usines« . Toujours dans les engagements Semc figurent celui de « continuer de faire de la qualité sa priorité, pour la satisfaction des clients et consommateurs et pour continuer à bénéficier de la confiance de l’Ordre national des médecins du Cameroun« .


>> Lire aussi – Le capital de Source du pays passe de 1,2 à 3 milliards de FCFA


Côté Onmc, les engagements portent, dans le strict cadre légal des missions qui lui sont assignées par les textes de Loi, « l’autorisation de l’exploitation de son image par Semc dans ses campagnes publicitaires et dans les actions effectuées par la marque « Source Tangui » dans le secteur de la consommation de l’eau. Il s’agit également pour l’Ordre des médecins « d’informer ses membres de l’existence de la convention avec Semc, par tous les moyens« , « distribuer les prospectus de l’eau minérale naturelle Source Tangui mis à la disposition auprès de ses membres lors des différentes rencontres de l’Onmc« , « assurer une visibilité pendant la durée du contrat, de la marque Source Tangui à travers un co-branding sur la maison du médecin« , et « la facilitation des négociations avec ses adhérents pour le déploiement de l’image des marques Source Tangui dans leurs établissements« .


>> Lire aussi – Eaux minérales : Une consommation de 220 millions de litres, en augmentation de 6%


Pensant ainsi taire toute polémique. L’accalmie n’aura été que de courte durée. La Semc subit de nouveau les assauts de ses détracteurs via les réseaux sociaux. Jacques Elimbi, le Directeur commercial et marketing plante le décor : « depuis quelques mois, la Société des eaux minérales du Cameroun (Semc) et plus précisément, ses marques Source Tangui et Eau Vitale, sont victimes d’attaques virulentes, répétées et malveillantes sur les réseaux sociaux, mettant en cause la qualité de nos eaux minérales naturelles et évoquant une prétendue pollution à partir de la nappe phréatique du fait des plantations voisines« . Celles de la Socapalm en l’occurrence. A travers une note d’information rendue publique le 29 décembre 2018, Jacques Elimbi poursuit : « ces attaques répétées sont l’œuvre de personnes mal intentionnées et qui ont pour but de discréditer les marques et semer le doute dans l’esprit de nombreux consommateurs« . Promettant même que  » les auteurs de ces actes seront poursuivis et fermement sanctionnés… « .

La psychose de la qualité de la production de l’eau naturelle de la Semc s’enracine davantage. Créant une situation de méfiance entre la Semc et la Socapalm, sa voisine. Mais aussi, entre la Semc et l’Onmc

Le constat est cependant clair: la psychose de la qualité de la production de l’eau naturelle de la Semc s’enracine davantage. Créant une situation de méfiance entre la Semc et la Socapalm, sa voisine. Mais aussi, entre la Semc et l’Onmc. Onmc confortée avant la signature de la convention du 25 juillet 2018, sur la fiabilité et la qualité des marques Semc, qui venait d’ailleurs de procéder à une datation BRGM de ses eaux minérales dans ses forages 2 (4800 ans) et 3 (3800 ans). Il en ressort d’après le laboratoire Brmg, une datation d’au moins « 3700 ans de temps de résidence des eaux souterraines à Tangui« . Mais également « une qualité supérieure des eaux minérales Semc » dont les caractéristiques sont  proches, selon les experts, aux marques « Evian » et « Badoit« . Pour Jacques Elimbi,  » la Semc est la première entreprise à obtenir une autorisation d’exploitation de l’eau minérale au Cameroun et ce depuis 1981’’. Au fil des années, elle a obtenu tour à tour de nombreuses certifications (ISO 9001-2008, FSCC 22.000, norme camerounaise, et aujourd’hui, ses sites de production font l’objet de plusieurs contrôles et suivis au quotidien par des organismes de renom ( Centre Pasteur, Vichy Saint Yorre).


>> Lire aussi – Affaire riz en plastique: le ministre du Commerce valide la conformité du riz de marque « Broli »


En dehors des marques « Source Tangui et Eau vitale« , la Sabc est également victime « d’informations mensongères « , selon Jacques Elimbi, sur sa nouvelle marque  » Fanta pomme« . Accusée d’utiliser « un additif à base de viande de porc ». Autre démenti formel du Directeur commercial et marketing de la Sabc, d’après qui,  » le sorbate de Potassium (E202) est le seul conservateur utilisé dans la composition du Fanta pomme« .

[related_posts_by_tax taxonomies= »dossier »]
Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page