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Emballages industriels : la Socarto conforte son monopole

Du magasin des matières premières, l’usine des produits finis, à l’atelier de sac de farine (atelier couture), le membre du gouvernement s’est imprégné des réalités de cette entreprise, sous la conduite de son Président directeur général, Samuel Njanga Kondo. Le Dr Fuh Calistus Gentry bouclait une visite de travail qui l’a conduit dans les 6 cimenteries implantées à Douala (Cimencam, Dangote cement Cameroon, Medcem Cameroun, Cimaf, Egin S.A etc…..). L’étape de la Socarto n’est pas fortuite car l’entreprise détient l’exclusivité de la production nationale des emballages type ciment depuis 1972. Le Secrétaire d’Etat s’est d’ailleurs attardé dans l’atelier de fabrication de ce segment, autre lieu visité. Fuh Calistus Gentry a ainsi pu constater, in situ, l’impressionnant stock d’emballages de type ciment sur commande des cimenteries locales, et à destination de Bonaberi, Figuil ou Nomayos. Si la Socarto a réussi à nouer un solide partenariat avec les cimenteries locales, l’entreprise ne reçoit que 28% de leurs commandes d’emballages de type ciment.

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Samuel Njanga Kondo attribue ce faible taux «aux importations massives d’emballages de type ciment », ainsi qu’au «coût final de l’emballage produit localement ». Sur une demande de 90 millions d’unités d’emballages de type ciment par an, la Socarto ne reçoit que des commandes de 30 millions d’unités de l’industrie de ses cimenteries partenaires.

Pourtant, d’après Samuel Njanga Kondo, son entreprise a consenti d’importants investissements afin d’accroître sa capacité de production, avec pour objectif de s’arrimer au boom des cimenteries au Cameroun. « La Socarto étant la seule sacherie de la sous – région Cemac, elle a progressivement augmenté sa capacité de production qui est passée d’une chaîne de production au départ, à trois chaînes, dont deux dédiées aux sacs de type ciment, et une aux sacs de farine. Socarto a développé une stratégie pour répondre à la demande locale en renforçant ses unités consacrées à la production des emballages pour ciment », a indiqué davantage le président directeur général de Socarto.

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La concertation avec le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Mines pourrait permettre d’améliorer la contribution de l’industrie locale de l’emballage dans le développement de ce secteur, espère-t-on à la Socarto au sein de l’entreprise. « L’industrie camerounaise arrive à maturité. Elle a besoin de renforcer ses acquis et ses positions. Le ministre venait s’assurer que nous maintenons notre outil de production, ainsi que notre qualité de service. Nous sollicitons le soutien du gouvernement pour consolider nos acquis et accroître nos potentialités. Nous souhaitons que le gouvernement nous aide dans la valorisation de la production locale. Cet important aspect de notre activité a d’ailleurs fait l’objet de vives discussions au sein de la Chambre de commerce. Nous faisons face à une forte concurrence des importations », indique le PDG.

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Créée en 1972, la Socarto est une entreprise 100% camerounaise qui emploie à ce jour près de 100 personnes. Sa production écologique et biodégradable est composée d’emballages en carton ondulé, souple en papier Kraft pour les produits granuleux, le matériel scolaire et de bureau (ramettes de papier, chemises, sous – chemise), du papier impression et écriture (rames de papiers, bobines, bobinettes de papier pour les imprimeries, emballages de type ciment, emballages pour farine de blé, aliment de bétail, tourteaux de cacao et la chaux etc….L’activité de cartonnage a malheureusement été mise en veilleuse. Fondé par Samuel Kond’Ebele décédé le 11 mars 2020, la Socarto est désormais dirigé par Samuel Njanga Kondo, qui a su, alors Directeur des opérations de Socarto, prendre des mesures de restructuration de l’entreprise en 2005, afin de contenir la concurrence imposée par le ciment et les emballages d’importation qui inondaient le marché national depuis 2005.

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