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Emission de titres publics : le Cameroun sur le marché ce mercredi

La séance d’adjudication vise à mobiliser 30 milliards de F CFA

Le Cameroun retourne sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) ce mercredi 12 août 2020. Le pays espère mobiliser, par voie d’adjudication des Bons du trésor assimilables (BTA), le montant de 30 milliards de FCFA sur le marché primaire. Avec une maturité de 26 semaines et une valeur nominale d’un million de FCFA, l’échéance pour le remboursement est fixée au 12 février 2021. Les souscriptions vont s’opérer auprès de 21 banques et établissements financiers de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale(Cemac), agrées comme spécialistes en valeurs du trésor (Svt) par le ministère camerounais des finances.

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Cette opération qui la deuxième du mois d’août devrait (en cas de succès) porter à 100 milliards le montant total déjà mobilisés par le Cameroun pour le compte du 3e trimestre 2020. Lors de la dernière sa dernière opération tenue le 05 août dernier, le pays avait pu lever une enveloppe de 15 milliards. Selon le communiqué des résultats des adjudications publié sur le site internet de la Beac, le taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissionnaires s’est situé à 246,67% ; les investisseurs ayant proposé au trésor public camerounais jusqu’à 37 milliards de F CFA. L’opération qui s’est déroulée auprès de 21 banques et établissements financiers a enregistré un total de 7 soumissionnaires. Le taux d’intérêt moyen pondéré quant à lui était de 2,72%. Un taux relativement attractif par rapport à celui pratiqué dans les autres pays de la sous-région. Par exemple, pour sa dernière opération le 05 août dernier la Guinée Equatoriale a pu lever 15 milliards de F pour un taux moyen pondéré de 7,9580% lors de la séance d’adjudication. Pour le même montant, celui de l’Etat du Gabon s’est situé à 3,3750%. D’après la Beac,  les émissions du Cameroun et du Gabon demeurent celles qui ont des taux de sortie les plus faibles.
« La présence régulière de ces Trésors (Gabon et Cameroun, ndlr) sur le marché et leur stratégie d’animation de leur réseau de SVT constituent également des facteurs déterminants de leur capacité à mobiliser des ressources à moindre coût sur ce marché » précise l’institut d’émission et de contrôle commun aux six pays de la sous-région.

La campagne du Cameroun pour le 3e trimestre semble plutôt se dérouler avec succès. Sur les 110 milliards que le pays avait prévu mobiliser, déjà 70 milliards de F ont été levés en 04 opérations. Pour sa campagne trimestrielle, le Cameroun a misé sur des titres à court terme (soit 13, 26 et 52 semaines). Rappelons qu’au premier trimestre, le Cameroun a réussi à lever 128,7 milliards contre 219,4 au second semestre. Cet arent est destiné au financement au financement d’un certain nombre de projets inscrits au budget de l’Etat dans les domaines tels que l’Eau, l’énergie, les infrastructures sportives, l’aménagement routier, la santé etc.

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Rachat des titres

Le 22 juillet dernier à l’issus d’une réunion de son Comité de Politique monétaire (Cpm), la Beac avait pris la décision de procéder à un rachat ponctuel et ciblé, sur le marché secondaire, des titres publics émis par les Etats membres de la Cemac. Une annonce qui visait à soutenir les Etats de la Cemac durant cette période marquée par la pandémie du coronavirus. L’enveloppe globale de ce programme était fixée à 600 milliards de FCFA. Le programme qui devait alors s’étendre sur une période de 6 mois (avec une possible prolongation de 06 mois supplémentaires), fixait la maturité des titres publics à 10 ans maximum. Si cette annonce a été bien accueillie au sein des Etats, au niveau des Banques l’on reste sceptiques. Et pour cause la Beac n’a pas jusqu’ici apporté des précisions sur la date de début des opérations et les conditions de  rachat qui y sont associés. Si elle prend corps, cette mesure devrait permettre devrait renflouer la trésorerie des banques et favoriser l’assouplissement les conditions d’endettement tant des Etats sur le marché des titres publics que des agents économiques de la sous-région qui subissent de plein fouet les affres  de la pandémie du coronavirus. Cependant les conditions de ce rachat des titres des Etats seront très déterminantes pour la réussite de ce processus. Depuis le début de la pandémie, la Beac s’est engagé sur le chemin d’une injection massive des liquidités auprès des banques, une opération qui ne trouve pas toujours un écho favorable.

Lire aussi : Quand les banques camerounaises financent les états de la Cemac

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