Conjoncture

Emplois : 87 entreprises de placement des travailleurs suspendues

Elles exercent dans l’illégalité selon le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary.

Dans un communiqué publié ce 16 mai 2019, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary (Minefop), suspend 87 entreprises privées opérants dans le secteur de placement des travailleurs. En effet, il s’agit, pour certaines, d’entreprises qui avaient préalablement été suspendues de toute activité, et pour d’autres, de structures non détentrices d’agréments en cours de validité.

Ce sont précisément 80 entreprises de travail temporaires, et 07 offices privés de placements des travailleurs. Entre autres la Société camerounaise de services et de développement (Camsed), la société de génie civil, d’ouvrages d’arts, de bâtiment et des travaux publics, Afric-Emploi, Espoir Emploi, Angelus Rh, Cameroun Interim Services Sarl, Société camerounaise des travaux divers, Caba Business Services Sarl (suspendu), l’agence de placement des personnels de Kribi, Command H.R de Douala, Société Ngameni Consult Cameroon de Bamenda et Ikam services de Yaoundé (Suspendu), pour ne citer que ceux-là.

Visiblement, l’illégalité semble prendre du galon au sein de la corporation des placeurs de travailleurs au Cameroun. En effet, plusieurs de ces entreprises semble faire la sourde oreille. En 2016, le Minefop avait déjà recensé environ 50 entreprises de travail temporaire et offices privés de placement des travailleurs en délicatesse avec la règlementation. Et sur la période 2013-2019, l’on en compte au moins 150.


>> Lire aussi – Emplois : Le chiffre de 500 000 crées au Cameroun est-il soutenable ?


Autant d’entreprises clandestines qui ont exercé ou exercent encore au mépris des travailleurs. Entre autres griefs, le ministère de l’Emploi relevait en 2013 dans un communiqué sanctionnant ces entreprises, « le défaut de contrat de mise à disposition des travailleurs comme le stipule le code du travail, le refus de communiquer les statistiques sur les placements des travailleurs, les abus dans l’utilisation des agréments à des fins de prestation de service ».

En plus des griefs du ministère de l’Emploi, rappelons qu’elles sont généralement accusées de s’enrichir sur le dos des travailleurs qu’elles exploitent. Des sources indiquent qu’il n’est pas rare de voir ces structures payer leurs employés trois fois moins cher que ce que stipule le contrat passé avec l’employeur final du travailleur.

Les menaces de sanctions d’alors, n’ayant probablement eu aucun effet, le ministre Issa Tchiroma Bakary, lance une énième fois, un cri d’alerte aux personnes en quête d’emplois, et annonce des mesures répressives prévues par la réglementation en vigueur à l’encontre des entreprises qui ne se conformeront pas dans les meilleurs délais.

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