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Conjoncture

En 2021, la ville de Douala a enregistré 5 319 accidents impliquant les gros porteurs

Le tronçon «Marché des fleurs-Pénétrante Est-Dibamba» a été identifié par le Groupement régional de la voie publique et de la circulation pour le Littoral, comme étant le plus accidentogène en 2021. Le phénomène préoccupe les autorités administratives de la ville de Douala.

Publiée mercredi 4 mai 2022 à 17:44:58Modifiée vendredi 6 mai 2022 à 10:33:28Temps de lecture 4 minPar Georges Semey

C'est la toute première concertation inclusive entre les autorités de la ville de Douala, les syndicats et acteurs du transport par engins lourds de Douala. Preuve de la gravité de la situation qui prévaut. Les chiffres rendus publics par le Groupement régional de la voie publique et de la circulation pour le Littoral sont en effet fort préoccupants. Pour l’année 2021, 5319 cas d’accidents ont impliqué les gros porteurs dans la ville de Douala. 4121 desdits accidents ont causé des dommages matériels sur les usagers de la route. Par ailleurs, le groupement relève 989 accidents corporels, 206 accidents mortels, et 1099 blessés.

Responsabilité mutuelle

«Il s'agit de lutter contre les accidents de la circulation dans la ville de Douala en général, et pour le cas échéant, les accidents impliquant les engins poids lourds en particulier», a indiqué le Maire de Douala, Roger Mbassa Ndine, initiateur de la concertation. Les conducteurs de poids lourds sont en effet accusés de causer  de graves accidents sur le corridor «Marché des fleurs-Pénétrante Est-Dibamba». La rencontre a permis d'effectuer le diagnostic de la circulation des poids lourds dans la ville de Douala, et de présenter le cadre réglementaire en matière de transport en vigueur.

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Les deux parties se sont malheureusement renvoyées mutuellement la responsabilité des accidents de la circulation impliquant les poids lourds dans la capitale économique. «Les chauffeurs de poids lourds ont plusieurs fois été surpris roulant en vitesse en zone urbaine, en violation des textes en la matière. Parfois, lorsqu'ils écrasent des personnes, ils ne s'en rendent même pas compte et continuent de rouler», a fait observer Benjamin Mboutou, le Préfet du Wouri. 

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Si les transporteurs interpellés apprécient à sa juste valeur l'initiative des autorités administratives de Douala, ils ne partagent guère les accusations portées contre leur corporation : «nous sommes heureux de la tenue de cette rencontre, mais je crois que les autorités administratives sont à 80 % responsables de tout ce qui se passe dans nos routes. Quand on regarde les marchés qui naissent spontanément dans nos carrefours réduisant au passage la chaussée, l’absence des auto-écoles pour gros porteurs, la délivrance des permis de conduire douteux, les mauvais état des routes etc.», déplore Raymond Moungang, le Président du Sntrc (Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun), pour la Région du Littoral. Moïse Voukeng, Président du Reptroc, dénonce l'absence de corridors spéciaux dédiés aux gros porteurs, l'occupation anarchique des espaces publics et l'insuffisance des ports secs.
Interdiction

«Il s'agit de dissiper tout malentendu. Mais également afin que les syndicats des transporteurs d’engins lourds puissent non pas se justifier, mais énumérer les difficultés rencontrées dans le cadre de leurs activités au quotidien dans la ville de Douala. Ces réflexions nous permettront à terme pour les poids lourds, une politique de stationnement, un plan de circulation, ainsi qu'un cadre réglementaire du transport des poids lourds dans la ville de Douala», a pour sa part réagi le Dr. Roger Mbassa Ndine. Qui déplore également «la mauvaise utilisation des infrastructures existantes par les transporteurs».

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Les ateliers organisés dans le cadre de cette rencontre, ont débouché sur plusieurs résolutions: la création d’un parking pour camions et autres engins lourds ;  la formation des chauffeurs ; la création des auto-écoles pour gros porteurs ; l’aménagement des routes dédiées ; la création des espaces de repos pour les chauffeurs des engins de poids lourds ; et l’interdiction des stationnements irréguliers le long des axes. Une seconde concertation est annoncée.

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