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Eneo se dote d’une centrale de maintenance de ses installations électriques

Le concessionnaire du service public en charge de la production et de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun envisage à travers cette nouvelle infrastructure qui s’inscrit dans le cadre de son programme d’investissements pour le compte de l’exercice 2021, résorber ses limites d’expertise, et son déficit d’ateliers de maintenance et de laboratoires équipés, non sans réduire les dépenses souvent consenties pour la sous-traitance.

De nombreuses villes camerounaises sont mises à rude épreuve des coupures intempestives d’électricité ces dernières semaines, pour diverses raisons, qui se révèlent souvent être d’ordre technique. C’est qu’en effet, Energy of Cameroon (Eneo), le concessionnaire du service public en charge de la production et de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun, même s’il n’est pas entièrement comptable de cette situation, reconnait tout de même que dans son volet distribution, plusieurs carences inhérentes à ses installations sont également à l’origine de cette situation.

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Et dans l’optique de l’amélioration de son offre énergétique, l’entreprise envisage de se doter d’un atelier central de maintenance de ses installations, dans l’optique d’améliorer sa productivité, sa flexibilité, et la sécurité de ses unités de production, mais aussi d’optimiser les critères économiques en réduisant de manière considérable les dépenses consenties dans le cadre des activités de sous-traitance. Eneo a de ce fait lancé vendredi dernier un appel à manifestation d’intérêt pour l’étude de construction de cet atelier de maintenance, lequel s’inscrit dans le cadre de son programme d’investissements au titre de l’exercice 2021.

A la vérité, l’entreprise dispose de petits ateliers pour faciliter l’exécution des courants de maintenance, qui sont majoritairement vétustes d’au moins 40 ans, avec des équipements désuets. On y déplore concrètement la vétusté des machines, les appareillages et outillages constitutif ; la rareté des pièces de rechanges sur le marché ; plusieurs sites disposent des équipements en défaut ou mis en rebus pour manque d’expertise et d’atelier adaptés pour effectuer les travaux ; plusieurs agents formés sont allés en retraite et n’ont pas été remplacés. En conséquence, les grands travaux et même les petits travaux pouvant être réalisés en interne sont sous-traités.

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Le diagnostic de la problématique de la maintenance révèle aussi que les limites d’expertise et l’absence des ateliers et laboratoires équipés, pour effectuer les différents travaux importants sur les équipements rallongent l’indisponibilité des centrales de production d’énergie électrique. Ceci se caractérise par une recherche laborieuse de la provenance des pannes sur les équipements, un temps de réaction trop long pour trouver les causes profondes à certaines anomalies et apporter des solutions efficaces, un rallongement important des temps d’intervention, des indisponibilités récurrentes dues aux limitations de production des machines et transformateurs de puissance, ou encore une ressource de maintenance non optimisée.

« Pour améliorer cette situation, il est urgent de mettre en place une maintenance centralisée adéquate. La méthodologie d’une telle maintenance centralisée prône l’amélioration de la disponibilité des machines des différentes unités de production en réduisant les frais d’investissement dans les ressources ainsi que les coûts des activités de maintenance », préconise le cahier de charges due à cette nouvelle entité en gestation. Pour l’heure, il est difficile d’avoir une idée des coûts prévisionnels dus à la mise en place de cette centrale de maintenance.

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