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Entreprise: bientôt un audit du personnel au sein de la Campost

C’est l’une des solutions engagées par la Cameroon postal services en vue d'assainir sa gestion

La Cameroon postal services (Campost) va-t-elle réduire ses effectifs ? Pierre Kaldadak, son directeur général  vient d’émettre un avis à manifestation d’intérêt en vue de la réalisation d’un audit organisationnel et des ressources humaines de la Campost. A travers cet audit, l’entreprise voudrait mesurer les capacités des ressources humaines dont elle dispose afin d’affronter les nouveaux défis. Il est donc attendu des entreprises soumissionnaires, au niveau de la Campost qu’elles analysent la structure organisationnelle existante et l’adapte  à la transformation digitale du marché  des services financiers et postaux. Au niveau des ressources humaines, identifier les forces et les faiblesses, du système de gestion des ressources humaines notamment, en matière d’emplois et de compétence et d’évaluer  son adaptation aux missions de la Campost.

De manière spécifique, cet audit consiste à évaluer l’adéquation des ressources humaines au regard des responsabilités et des tâches allouées à chaque direction de la Campost, identifier  les domaines d’activités qui requièrent la mise en place de nouvelles unités et procédures.  Par ailleurs, la Campost veut disposer d’une équipe compétente capable de produire des résultats escomptés. Par ailleurs, elle entend instituer une  nouvelle politique de rémunération en lien avec ses performances. Laquelle viendra probablement bannir le problème de grèves à répétition du personnel. On se souvient que  le personnel de l’entreprise menace régulièrement de faire grève au motif de la revendication de leurs salaires.

Le 5 juillet 2018, le personnel de la Cameroon Postal Services à travers la section syndicale de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC), avait adressé un préavis de grève à l’ex-Premier ministre, Philemon Yang, pour un mouvement d’humeur projeté le 23 août 2018, sur l’ensemble du réseau de l’entreprise postale publique. C’était le 3ème préavis de grève en sept mois. « De tous les accords et engagements pris aussi bien par les représentants des différentes administrations que par le directeur général, rien à ce jour n’a été respecté.», écrivait le syndicat, faisant ainsi allusion au non-respect des engagements pris lors des négociations qui avaient abouti à la suspension, jusqu’au 30 juin 2018, du préavis de grève adressé au gouvernement en avril 2018.

Parmi ces engagements qui avaient permis de rassurer les employés, le personnel cite principalement la promesse du gouvernement de mettre à la disposition de l’entreprise au plus tard à la fin du mois d’avril 2018, une enveloppe de 200 millions FCFA devant servir au paiement du reliquat des salaires gelés à la suite d’une révision à la baisse de la grille salariale finalement contestée par le personnel. Au rang de ces engagements, il y avait également le début de l’apurement de la dette réclamée à l’Etat par l’entreprise postale, le paiement du solde de tout compte aux employés retraités, ou encore le paiement de certains droits dus au personnel depuis 2016 (congés, frais de relève, etc.).

Au demeurant, l’Etat avait courant décembre 2018, mobilisé 22, 87 milliards FCFA. Soit 18,312 milliards FCFA apportés par l’Etat en guise de dotation et 4,46 milliards fournis par l’entreprise elle-même. Cette enveloppe devrait être déployée suivant un plan de restructuration et un contrat plan de cinq axes. Le plan de restructuration vise entre autres le réaménagement organisationnel, opérationnel et technique de la Campost, la maîtrise des charges d’exploitation, l’apurement de la dette des clients du centre des chèques postaux et de la défunte caisse d’épargne postale.

 

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