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Entreprises & établissements publics: la présidence instruit le respect de l’équilibre régional dans les recrutements

Le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a saisi son collègue des services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, pour lui répercuter les « très hautes instructions du chef de l’Etat », au sujet de la rationalisation de la gestion des ressources humaines dans les structures étatiques, en conformité avec la législation portant statut général des établissements et entreprises publics.

La cartographie des recrutements des personnels au sein des entreprises et établissements publics préoccupe l’Etat en très haut lieu. La présidence de la République s’indigne des recrutements essentiellement axés sur les critères d’ethnicité identitaire, et préconise désormais la rationalisation de la gestion des ressources humaines dans les établissements et les entreprises publics. C’est en effet l’objet d’une correspondance du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, à son collègue des services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, et dans laquelle il martèle le respect scrupuleux des quotas régionaux dans les recrutements des personnels. Concrètement, le Sgpr charge le Sgpm, de « veiller dorénavant, en liaison avec les départements ministériels de tutelle, à ce que les recrutements et la gestion du personnel dans les entreprises et établissements publics respectent les exigences d’équilibre et de représentativité des composantes sociologiques de la nation », écrit-il dans sa missive, rapportant ainsi « les très hautes instructions du Chef de l’Etat ».

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Le cas Sodecoton

Cette politique préconisée par l’homme d’Etat fait suite à un « certain nombre d’abus » constatés dans la gestion des ressources humaines dans les entreprises et établissements publics. Le cas récent de la Société de développement du coton (Sodecoton), une entreprise publique contrôlée à 59% par l’État du Cameroun, est assez illustratif de cet état de chose. Le top-management de la Sodecoton a en effet été interpellé au mois d’avril dernier par Ferdinand Ngoh Ngoh sur la politique de recrutement au sein de cette agro-industrie, jugée « dommageable à l’unité nationale, à la stabilité du climat social », avant d’enjoindre le directeur général de la Sodecoton, Bayero Mohamadou Bounou, de « veiller à ce que les recrutements et la gestion du personnel à la Sodecoton, respectent les exigences d’équilibre et de représentativité de toutes les composantes sociologiques de la nation ».

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Désormais, le gouvernement devra s’assurer que les recrutements soient conformes aux critères évoqués, et qu’ils respectent les dispositions des lois N°2017/010 et 2017/011 du 12 juillet 2017, portant respectivement statut général des établissements publics et des entreprises publiques. Il importe de préciser qu’au Cameroun, les recrutements à la Fonction publique sont encadrés par la politique de l’équilibre régional, sous-tendue par le décret présidentiel n° 82/407 du 7 septembre 1982 et l’arrêté n° 010467/MFP/DC du 4 octobre 1982 du ministre de la Fonction publique. Cette politique consiste à garantir la mixité ethnique dans la cartographie des structures de l’Etat, et à assurer la participation des citoyens originaires de différentes ethnies nationales dans la gestion des affaires publiques.

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