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Exécution du BIP 2021: les régions du Centre, de l’Est et du Sud-ouest classés parmi les mauvais élèves

Avec des taux d’exécution physique de projets de 65,03%, 73,35% et 75,49%, ces trois régions ont d’une manière globale freiné l'exécution du Budget d’investissement public (BIP) en 2021.

Le Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de ce budget public réuni le 09 juin 2022 à Yaoundé, a passé au peigne fin la situation globale du BIP au 31 décembre 2021. Au terme des travaux qui ont meublé cette 2ème et dernière session d’évaluation comptant pour la période sous-revue, il apparaît que la situation de l’exécution physico-financière affiche des statistiques en baisse.

Pour ce qui est de l’autorisation d’engagement (AE), l’on note une baisse de 14,28%, soit 1 125,26 milliards en 2021 contre 1 141,32 milliards à la même période de l’exercice 2020.  Le taux de liquidation pour sa part affiche un pourcentage de 80,64% contre 95% en 2020, soit une diminution de 14,36%. Le taux d’ordonnancement s’élève à 80,49% contre 94,98% en 2020, soit une baisse de 14,49%. Enfin, l’on relève que le taux d’exécution physique des projets a connu une baisse de 17,37%, passant de 92,36% en 2020 à 74,99% en 2021.

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Cette tendance baissière est directement imputable à certaines régions dont les pourcentages sont peu reluisants. Il s’agit des régions du Centre, de l’Est et du Sud-Ouest. Au 31 décembre 2021, le compteur affiche des taux d’exécution respectifs de 65,03%, 73,35% et 75,49%. Cette situation se justifie selon Rosette Moutymbo Ayayi, présidente dudit comité, par la persistance de certaines difficultés. Notamment celles liées à la contractualisation des projets qui se manifestent par une maturation insuffisante des procédures de formalisation ; le non-respect des plans de passation des marchés ; le faible engouement de certains prestataires à soumissionner à la commande publique dans les régions en proie à la crise sécuritaire.

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Dans le même sillage, on peut également évoquer les freins liés au mécanisme d’exécution physique des projets qui sont subséquents aux retards dans le paiement des fonds communs de placement dans certains projets à financement conjoint ; l’abandon des chantiers en raison du non-paiement des décomptes et des capacités insuffisantes des co-contractants de l’administration. Pour ce qui est des difficultés liées au suivi de l’exécution des projets, l’on note entre autres la transmission irrégulière des rapports trimestriels sur l’exécution des subventions en investissement ; la remontée insuffisante de l’information sur l’exécution des ressources transférées aux CTD.

Pour rappel, le BIP 2021 a principalement été porté par le secteur des BTP, avec une proportion de 64,5%.

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