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Extrême-Nord: le Cameroun et le Fao allouent du matériel agricole d’une valeur de 300 millions de F pour autonomiser les victimes des conflits intercommunautaires 

Ce geste de solidarité est la concrétisation d’une promesse faite par l’Etat du Cameroun et l’Organisation des nations unies pour l’agriculture (FAO).

Le représentant du Food and agriculture organisation (Fao), Athman Mravili a procédé le 27 juin dernier à la remise d’intrants et matériels agricoles à plus de 1 500 personnes dans l’arrondissement de Logone-birni, département du Logone-et-chari, région de l’Extrême-Nord. Cette cérémonie a été co-présidée par le ministre de l’Agriculture  et du développement rural Gabriel Mbairobe, et le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales, Dr Taïga.

Concrètement, il s’agit des fertilisants, du matériel de pêche et d’aquaculture, et des semences améliorées pour cultures maraîchères céréalières entre autres qui ont été remises à ces populations. A travers ce projet, le gouvernement et le FAO entendent réduire les facteurs qui ont provoqué le conflit intercommunautaire sanglant, dont ces populations ont été victimes il y a bientôt un an, et qui a causé la mort de plusieurs personnes. Le but poursuivi est d’encourager une production plus importante, dans un climat de paix et de cohésion sociale, a indiqué Gabriel Mbairobe.

Ce don est un appui du projet d’urgence financé à plus de 300 millions de FCFA par le Fao, institution spécialisée des Nations unies, pour l’alimentation dans son sens le plus large (agriculture, forêts, pêche et industries se rattachant directement à l’alimentation). Au-delà de l’aspect matériel, ledit projet prévoit également l’organisation des séances de travail avec ces populations, dans une optique de renforcement des capacités en matière de gestion des conflits autour des ressources naturelles.  

Pour mémoire, entre le 9 et le 15 août 2021, des violences intercommunautaires ont éclaté dans la localité de Logone-Birni frontalière avec le Tchad. Elles ont opposé les membres de la communauté Mousgoum aux Arabes Choas. A l’origine, une dispute entre un pêcheur et un éleveur autour d’un canal de pêche. Au cours des affrontements, au moins 44 personnes ont trouvé la mort et environ 100 autres  ont été blessées. Les dégâts sur les habitations et les moyens de subsistance ont également été considérables avec plus de 40 villages incendiés selon les autorités camerounaises. Pour résoudre le problème, le gouvernement a créé en septembre 2021 une commission ad hoc chargée de la gestion des conflits agro-pastoraux.

Lire aussi : Le HCR veut mobiliser 35 milliards de F pour les victimes des conflits intercommunautaires au Cameroun

Léonel Balla 

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