Visages de la semaine

Fabrice Siaka, égérie de l’industrie au Cameroun

Le jeune homme d’affaire vient d’annoncer la mise sur pied d’une unité d’huilerie/savonnerie dans la ville de Douala. Coût de l’investissement 14 milliards FCFA.

Fabrice Siaka, homonyme de l’homme d’affaire et industriel André Siaka s’est très vite intéressé aux affaires.  Dans les colonnes de l’hebdomadaire, « Jeune Afrique », de décembre 2018, il avait été classé parmi les hommes qui feront l’an 2019. La Société de distribution nouvelle d’Afrique (Sodinaf) dont il est le Directeur général compte injecter 14 milliards FCFA, pour l’implantation d’une usine de raffinage d’huile de palme brute et de production de savon de ménage à Douala.  D’après les estimations, cette usine va générer 158 emplois renseigne le directeur général de Sodinaf. L’homme d’affaire a bénéficié d’un agrément à lui remis par l’Agence de promotion des investissements (API) pour l’implémentation de son projet.

Bien avant, Fabrice Siaka a racheté les filiales de l’exploitant forestier français Rougier au Cameroun et en Centrafrique par son entreprise, la Société de distribution nouvelle d’Afrique (Sodinaf – 76,2 millions d’euros de chiffre d’affaires). Ce projet est venu concrétiser son rêve de se lancer véritablement dans l’industrie. Après quoi, l’entrepreneur fourmille encore de projets, de l’aviculture à la fabrication de bière.

Lecourt le bienfaiteur

Fabrice Siaka doit une fière chandelle à Edmond-Patrick Lecourt. En travaillant chez Savent Brokers, dirigé par ce dernier, le Camerounais a eu l’idée, avec le parlementaire Aliyoum Fadil, de fonder Sodinaf en 2007.

Le trader monégasque, qui a fait fortune en Afrique, l’a « initié » et lui a prêté 50 000 euros pour qu’il se lance. Enfin, il a mis sa structure « cofacée » à la disposition de Siaka pour sa première importation de… lait.

En onze ans d’existence, Sodinaf, implanté au Cameroun, au Tchad, en Centrafrique et en RD Congo les quatre sociétés étant regroupées sous le holding parisien Négoce marché pour l’Afrique, s’est imposé dans le commerce du riz, où il occupe la deuxième place derrière l’indien Sonam. En 2017, il a importé 200 000 tonnes de riz et 50 000 t de maïs et de tourteaux de soja (alimentation animale), qu’il distribue dans la zone Cemac, pour un chiffre d’affaires de près de 50 milliards de F CFA. C’est à partir de 2012 que l’entreprise voit son activité décoller grâce au groupe Louis-Dreyfus, devenu son fournisseur exclusif.

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