Banques et FinancesA la Une

Facturation des frais bancaires : Ecobank Cameroun menace de poursuivre la Fintech camerounaise Wadivo pour diffamation

Accusée de prélever des frais sur des opérations sensées être gratuites, la banque rejette tout en bloc.

Ecobank Cameroun se dit victime d’une campagne « gratuite de dénigrement ». Dans un récent communiqué dont EcoMatin a obtenu copie, la banque affirme qu’elle est accusée à tort de prélever des frais sur des opérations sensées être gratuites, par la fintech camerounaise Wadivo, œuvrant le pour recouvrement des tiers.

« Ecobank Cameroun tient à rassurer le public en général, et son aimable clientèle en particulier, que les allégations de Wadivo Sarl, dont le directeur général est un ancien haut cadre d’Ecobank Transnational Incorporated (maison-mère de Ecobank Cameroun), faites tant à travers Cameroon tribune, que les réseaux sociaux, constituent un tissu de mensonges, distillés dans le but de tenir l’image de marque d’Ecobank Cameroun », déclare la direction générale.

Lire aussi : Le chiffre d’affaires du groupe Ecobank bondit à 1 161 milliards de F (+19% ) à fin 2022

Elle précise que cette campagne a été orchestrée après qu’Ecobank Cameroun eût décliné la signature d’un pseudo protocole d’accord transactionnel proposé par Wadivo Sarl. Le top management de la banque précise qu’elle est une entreprise citoyenne, respectueuse de la réglementation qui régit son activité au Cameroun, y compris l’arrêté N°0000005/Minfi du 30 juillet 2020 relatif au service bancaire minimum. « Ce respect scrupuleux de la norme bancaire par Ecobank a été confirmé après audits, par les autorités compétentes de régulation et de contrôle du secteur bancaire. Il est dès lors plus qu’évident que les affirmations de Wadivo Sarl, publiées par divers canaux, sont non-fondées. Par conséquent, Ecobank Cameroun se réserve le droit de tirer toutes les conséquences légales de ces agissements pernicieux, y compris à l’égard des dirigeants de Wadivo Sarl, et de toute personne qui se prêterait à cette campagne gratuite de dénigrement », martèle la banque.

Lire aussi : Classement EcoMatin 2021: Ecobank, 8e par la digitalisation

A l’origine, il faut rappeler que la finctech a publié, le 29 août dernier, un communiqué qui retrace l’origine du contentieux relatif à la facturation des frais bancaires querellés. En effet, apprend-on, Wadivo, œuvrant dans le recouvrement pour des tiers, aurait en avril 2023, offert aux clients de banques, de réclamer via sa plateforme web, le remboursement de frais indûment prélevés dans le maintien de leurs comptes courants de 2018 à 2020.

C’est ainsi que, relate la note, « Wadivo a reçu des réclamations visant Ecobank Cameroun, filiale du groupe Ecobank Transnational Inc (ETI) ». La banque serait accusée de facturer à 10 000 FCFA (hors taxes) la mise en place du virement permanent intra bancaire. « Ces frais sont en violation de l’arrêté [n°000005/Minfi du 13 janvier 2011 portant institution du service bancaire minimum garanti qui dispose en son article 3 (2) (I) que le virement de compte à compte dans une même banque est gratuit », affirme la fintech.

Lire aussi : Economie : EDC Asset Management, la nouvelle vision d’Ecobank

En outre, poursuit la note, Ecobank aurait débité à certains de ses clients des frais mensuels sous l’intitulé « Deposit Contract Liquidation », alors que les clients n’avaient aucun dépôt à résilier. La banque aurait même facturé à d’autres des frais mensuels fixes sous l’intitulé « Interface Transaction : ATM » alors que lesdits clients n’avaient pas utilisé de ATM à ces dates.

« Wadivo invite tout client de Ecobank ayant été facturé pour l’un de ses frais précités de 2018 à 2020, à s’inscrire sur wadivo.com à partir du 4 septembre 2023, et autoriser Wadivo à se pourvoir en justice pour le compte », conclut la note. Réagissant à ces accusations, Ecobank Cameroun rejette tout cela en bloc.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page