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Filière bovine: le cheptel Camerounais sous la menace d’un virus en provenance du Nigéria

Ce pays voisin avec qui le Cameroun partage 1690 km de frontière connaît depuis quelques semaines, une grave épidémie de cette épizootie (Anthrax). Le gouvernement Camerounais a placé 5 de ses 10 régions en état d'alerte, face à cette pathologie animale qui peut déstabiliser la chaîne locale de production bovine et de consommation de viande.

Le Cameroun est fortement exposé à une propagation de l’Anthrax, dangereuse maladie qui affecte généralement le bétail. L’alerte a été donnée le 8 août 2023 par le Dr Taïga, Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales (Minepia). Le membre du gouvernement tirait la sonnette d’alarme sur l’apparition de cette maladie au Nigéria voisin et les risques d’importation encourues du fait des échanges transfrontaliers avec le Cameroun, notamment en ce qui concerne les mouvements de bétails.

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Pour parer à toute éventualité de contamination du cheptel local des bovins, le gouvernement Camerounais à travers le Minepia, a instruit le renforcement du contrôle des mouvements de bétail aux frontières avec le Nigéria, et la sensibilisation des acteurs (éleveurs, commerçants à bétail ou bouchers), sur les mouvements transfrontaliers, afin d’éviter l’importation de la maladie sur le territoire Camerounais.

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Rappelons que le cheptel bovin est estimé au Cameroun à environ 8 millions de têtes sur pieds, dont 83 % localisées dans les trois régions septentrionales du Cameroun, soit 3/4 du cheptel national. Quant à la viande bovine, la production locale se situe en moyenne à 110.000 tonnes de viande, pour une demande estimée à environ 300.000 tonnes par an, d’après des statistiques 2021 du Minepia. 

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Afin d’éviter une grave épizootie qui affecterait toute la chaîne bovine (élevage, viande, lait etc…), le Dr Taïga a sollicité des gouverneurs des régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, du Nord, du Nord ouest et du Sud-ouest, une application « urgente », des mesures citées supra.

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