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Filière café : vers la stagnation de la production en 2022

Au vu de la production de la campagne 2020-2021, assez faible et les voyants qui sont rouge, pour cette filière, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), table toujours sur une production allant dans les 12 000 tonnes tout comme la précédente campagne.

C’est parti pour une nouvelle campagne caféière. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a procédé le 16 février 2022, au lancement de la campagne caféière 2021-2022, dans la ville de Melong, département du Moungo, région du Littoral. La cérémonie qui s’est tenue en présence du ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobé, est une initiative de l’Office national du cacao et du café (Oncc).

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Pour le compte de la campagne en cours, l’on table sur une production stagnante. « La perspective objectivement c’est au mieux la stagnation à ce niveau de production avant d’espérer dans deux-trois ans, une inflexion de la courbe baissière», nous confie une source au Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc).

Mauvaises performances

Ces perspectives d’une stagnation dans la production du café pour la campagne en cours peuvent être mises en relation avec les résultats obtenus durant la campagne 2020-2021, qui n’ont pas du tout été favorables. En effet, le Cameroun a produit durant cette période, 12 156 tonnes de café destinées à la commercialisation, contre 24 691 tonnes lors de la campagne 2019-2020, soit une baisse de 12 535 tonnes en valeur absolue et 50,76% en valeur relative. De façon spécifique, l’on a eu 11 744 474 tonnes de café robusta commercialisées contre 23 239 tonnes pour la campagne précédente. S’agissant de l’arabica, la production se chiffre à 411 787 tonnes contre 1 452 tonnes, l’année d’avant.

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Une mauvaise performance justifiée par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) par « la conjonction de plusieurs facteurs. Il s’agit principalement, apprend-on, de la vieillesse et la faible productivité des vergers, le désintéressement des jeunes en raison de la faible rentabilité, la pénibilité du travail et des offres plus lucratives dans d’autres secteurs d’activités…», rapporte le journal en ligne Investir au Cameroun.

Mesures de relance

La campagne caféière 2021-2022 se donne donc pour objectif de contribuer à relever les défis de la filière café que sont notamment le faible niveau de la production et de la compétitivité, la création de la valeur ajoutée sur le café produit localement. Pour se faire, plusieurs stratégies de relance de la filière café sont alors envisagées  « Le chef de l’Etat a autorisé un déblocage de deux milliards de Fcfa pour payer les arriérés des années antérieures aux pépiniéristes », explique le Minader, pour déployer la batterie de mesures mise en place par le gouvernement.

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De plus, il est prévu que l’Uccao (Union de coopératives de café arabica de l’Ouest) soit dotée dès, l’an prochain d’une chaîne complète de torréfaction et de conditionnement du café. Le Minader continue de réhabiliter les champs semenciers, ce qui permettra de restaurer 14 000 hectares et de créer 94 000 hectares de plantation modernes en mettant à la disposition des pépiniéristes 13 000 tonnes de semences certifiées de café arabica et 96 millions de boutures de café robusta. A ces mesures l’on note aussi des mesures financières, avec notamment la création du guichet unique du producteur d’une enveloppe de 6,5 milliards.

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