Filière laitière : la production baisse de 12% en 2021

En 2021, la production camerounaise de lait s’est chiffrée à 166 132 tonnes. C’est ce que révèle le ministère de l’Elevage des pêches et de l’industrie animale dans son rapport intitulé ‘‘note annuelle du sous-secteur élevage, pêches et industries animales en 2021’’. Par rapport à 2020 ou elle se chiffrait à 187 873 tonnes, on observe une baisse de 21 741 tonnes (12%). « Peu importe le trimestre, la production trimestrielle de lait en 2021 est demeurée inférieure à celle de 2020. Le pic de production pour les deux années est enregistré au 3ème trimestre.», renseigne le document.

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Cette baisse pourrait  se justifier par une baisse de production observée dans trois régions motrices de la production de lait au Cameroun. A l’analyse des chiffres présentés il s’agit ainsi de la région du Nord dont la production se chiffre à 86 050 tonnes en 2021, contre 97 356 tonnes en 2020, soit une baisse de 12%. Puis la région de l’Adamaoua avec 40 194 tonnes de lait contre 52 665 tonnes l’année d’avant, soit une baisse de 24%. Enfin la région de l’Extrême dont la production a connu une baisse de 17% passant de 18 425 tonnes en 2020 à 15 320 l’année d’après.

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S’agissant de la production du reste du pays on enregistre : 6 271 tonnes à l’Est, 5 646 tonnes à l’Ouest avec 5 646 tonnes, 3 844 tonnes au Centre. Les productions de lait faibles de cette année ont été enregistrées dans les régions du  Littoral avec 837 tonnes, du Sud-Ouest avec 147 tonnes et du Sud 0 tonnes.

Bien que pour 2021, ces chiffres soient en baissent, il faut dire que de façon récurrente la production de lait demeure déficitaire de 120 000 tonnes de lait par an. Pour parvenir à combler le déficit crée le pays a recours à des importations. En 2021 donc, le Cameroun a importé du ‘‘lait, en poudre ou concentré’’ de l’ordre de 19 438 tonnes pour une valeur de 32,929 milliards de Fcfa.

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Pour donc inverser cette tendance, plusieurs programmes sont déployés dans le pays. Parmi ceux-ci figure le Projet de développement de l’élevage (Prodel), financé par la Banque mondiale. Grâce à ce projet, le Cameroun a importé 495 vaches de race Montbéliarde. Le choix posé sur ces vaches de hautes performances s’explique par l’adaptation facile de celles-ci à des conditions climatiques rudes d’une part, et à leur capacité de production d’autre part. La production moyenne journalière d’une vache montbéliarde est évaluée à 30 litres soit 5 fois plus que les races camerounaises qui est de 6 litres. 

Rappelons que le Prodel concerne les filières poulet de chair, miel, porcine, petits ruminants, bovine et laitière.

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