Conjoncture

Agriculture : la BID débloque 51 milliards en faveur du Cameroun pour booster la production de riz

C’est dans le cadre du lancement du projet de développement de la filière riz que le Cameroun a bénéficié de ce concours financier de la Banque Islamique de Développement (BID).

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, a procédé au lancement du Projet de développement de la chaîne de valeur de la filière riz (PDCVR), le 13 septembre 2023 à Yaoundé, en présence de son homologue des Cadastres, Henri Eyebe Ayissi.Pour la mise en œuvre de ce nouveau projet évalué à 122,6 milliards, le pays a déjà bénéficié d’un financement de la BID à hauteur de 51 milliards de Fcfa. Le gouvernement est en négociation avec cinq autres partenaires financiers, dont la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (Badea) qui apportera 11,501 milliards de Fcfa , et le Fond de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (Opep) dont la contribution est évaluée à hauteur de 14,376 milliards de Fcfa. De son coté, le Cameroun entend décaisser 8,3 milliards de Fcfa en fond de contrepartie.

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Le Projet de développement de la chaîne de valeur de la filière riz, vise l’accroissement durable de la production du riz et sera mis en œuvre sur une période de cinq ans. Les régions concernées sont l’Extrême-Nord (Maga), le Nord-Ouest (Ndop) et l’Ouest (Bangourain, Santchou). Celui-ci sera développé sur 7 000 hectares de surfaces irriguées pour une production de 6 000 tonnes/hectare soit « une augmentation de 10 % de la production annuelle actuelle qui s’évalue autour de 220 000 tonnes/an », selon des informations du Minader. Bien plus, le programme projette la création de 253.000 emplois. Concrètement, le projet s’articule autour de sept composantes parmi lesquelles le renforcement des liens avec les marchés, la réhabilitation ou construction d’infrastructures sociales, la gestion et coordination des projets etc.

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Il s’agira donc pour le gouvernement d’acquérir des semences de bases et des technologies complémentaires dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad) ou les partenaires internationaux, la réhabilitation et la construction de 650 km de route d’accès, des points d’eau potable, des centres de santé et le renforcement des capacités de 210.000 acteurs et 50 partenaires et employés entre autres.

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Ce projet vient ainsi rejoindre d’autres projets de développement de la filière riz tel que Viva-Logone. L’objectif du gouvernement est donc d’atteindre une production annuelle de 650.000 tonnes de riz blanchi d’ici 2030 afin de répondre à la demande locale estimée à environ 600 000 tonnes, mais aussi de réduire les importations massives de riz. Selon des données compilées par l’Institut national de la statistique (INS) en 2022, le Cameroun a dépensé 162 milliards de Fcfa pour l’importation de riz.

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