Business et Entreprises
A la Une

Filière rizicole : le Gouvernement courtise le singapourien Olam pour la production du riz fortifié au Cameroun

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a été séduit par cette nouvelle variété de riz proposée par cet importateur aux consommateurs camerounais, et recommande au-delà de son importation, qu’elle soit produite, puis transformée et distribuée localement.

Les consommateurs camerounais vont désormais découvrir une nouvelle variété de riz sur le marché, du « Riz Bijou fortifié », dernière trouvaille de la société Olam Cameroun, filiale du géant singapourien de la distribution agroalimentaire. Cette nouvelle variété a été présentée au ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, au cours d’une cérémonie le 24 septembre dernier à Yaoundé, par les responsables de l’entreprise. Le « Riz Bijou fortifié » est en effet le premier de ce type au Cameroun, riche en fer, zinc, vitamine B12, vitamine B9, vitamine B3, et vitamine B6. Il existe sous divers formats, 1,5 kg, 5 kg, et 25 kg. « D’après les promoteurs, toutes carence en micronutriments a un impact sur le bien -être mental et physique, notamment dans la déficience mentale, une mauvaise santé, une faible productivité et même la mort », rapporte une note d’information du ministère du Commerce.

Lire aussi : Consommation : les importations de riz augmentent de 23%

A en croire les promoteurs, ce riz fortifié maintient ses consommateurs actifs, en bonne santé et renforcent leur immunité. « Ils sont particulièrement importants pour les femmes enceintes et les enfants en pleine croissance. Les micronutriments ajoutés représentent plus de 15 % des besoins en RDA (Recommended Dietary Allowance) dans une seule potion pour un adulte », apprend-on. Le nouveau représentant du Programme Alimentaire Mondiale (Pam) au Cameroun, José Vivero, semble séduit par ce riz et le recommande aux consommateurs, à l’exception des personnes atteintes des maladies diarrhéiques ou parasitaires. « Nous travaillons avec les gouvernements dans quinze pays pour développer le système de fortification, 500 millions d’enfants dans les écoles en ont bénéficié », rassure-t-il. En effet, le Pam, en collaboration avec le secrétariat du comité interministériel de lutte contre la malnutrition, facilite l’accès des populations vulnérables à une alimentation saine par la consommation du riz.

Le gouvernement séduit

Le riz fortifié ainsi présenté au gouvernement par la société Olam Cameroun, a été adoubé par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, qui a par ailleurs exprimé le vœu de voir l’entreprise singapourienne investir dans sa production locale, puis sa transformation et sa distribution, surtout à un prix n’excédant pas les prix pratiqués sur le marché camerounais. Pour le ministre, la disponibilité de cette céréale va contribuer à l’approvisionnement des marchés en produits de première nécessité et de grande consommation, et surtout améliorer le bien-être des populations dans le cadre de la politique gouvernementale de lutte contre la malnutrition.

Lire aussi : Compétitivité : le riz Semry hors de prix

Le gouvernement voit davantage derrière l’initiative de Olam Cameroun, une opportunité pour booster production locale. « Un seul mot continue, il me reste qu’à espérer que ce riz fortifié va envahir toutes les régions jusqu’ aux fins fonds des villages en priorité où sévit parfois la malnutrition. Je voudrais qu’il n’y ait pas une politique différenciée par rapport aux prix, le même prix que le riz classique. J’ai appris que vous produisez de l’huile de palme à côté, qu’est ce qui manque ici ? Venez produire ici. C’est le sens de la politique de l’import-substitution : produire ce que vous consommez, consommez ce que vous produisez. Ajouter à la production, la fortification pour avoir du riz de Yagoua fortifié, du riz de Ndop fortifié etc.», plaide Luc Magloire Mbarga Atangana. La production nationale de riz avoisine à peine 200 000 tonnes. Selon les données fournies par le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), en 2020, celle-ci s’est chiffrée à 140 170 tonnes. Pour une demande nationale estimée à 600 000 tonnes au cours de la même année.

Lire aussi : Filière rizicole : flou autour de l’acquisition du matériel roulant pour la Semry

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page