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Filière rizicole : le gouvernement recherche 530 jeunes riziculteurs pour booster la production nationale

Un projet de recrutement lancé par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, en partenariat avec la Société Camerounaise de Production de Riz (SCPR) a cours en ce moment, en vue de la viabilisation du village pionnier rizicole de seconde génération de Zina, pour le compte de la campagne agricole 2021-2022.

Le 17 juillet 2021,  au Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes départemental du Diamaré, région de l’Extrême-Nord, le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou, a signé une convention de partenariat avec la Société Camerounaise de Production de riz (SCPR), visant l’installation de 1500 jeunes dans le Village pionnier de Zina dans département du Logone et Chari en vue de la production de riz. Quelques jours après, le 29 juillet dernier, le chef de ce département ministériel a procédé au lancement du recrutement d’une première vague de 530 jeunes dans le cadre de ce projet. Les Camerounais des deux sexes sélectionnés dans ledit projet seront installés dans la localité de Zina, et « bénéficieront gratuitement de parcelles rizicoles aménagées, des intrants agricoles et d’un suivi technique pour entretenir chacun sa parcelle sous l’encadrement de la SCPR et du Minjec », renseigne le communiqué du ministre.

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Cette première sélection de 530 jeunes riziculteurs se fera en deux phases : la première consistera à recruter 30 jeunes pour la campagne du mois d’août en cours, tandis que la seconde phase permettra de sélectionner 500 jeunes  pour la campagne du mois de novembre 2021. « Peuvent faire acte de candidature, tous les jeunes Camerounais des deux sexes, âgés de 15 à 35 ans, inscrits à l’Observatoire National de la Jeunesse et intéressés par la riziculture et prêts à s’installer à Zina durant la période de campagne agricole », précise le communiqué de Mounouma Foutsou. Les candidats ont jusqu’au 15 août prochain pour se manifester et déposer leurs dossiers de candidature pour ce qui est de la première vague des 30 jeunes riziculteurs, et le 20 octobre prochain en ce qui concerne les 500 jeunes de la campagne de novembre 2021.

Accroitre la production nationale

L’on ignore encore l’étendue de la surface cultivable qui sera exploitée dans le cadre du Village pionnier de Zina, encore moins la production de riz escomptée à court, moyen ou long terme, ne serait-ce que pour la campagne de récolte prochaine. On sait tout de même que « les récoltes seront automatiquement achetées par la SCPR », souligne le Minjec. Il est indéniable que le projet Village pionnier de Zina va permettre d’améliorer la production nationale de riz, laquelle avoisine à peine 200.000 tonnes par an. En 2020, elle se chiffrait à 140.170 tonnes selon les données du ministère de l’Agriculture et du développement rural, alors que la demande nationale durant cette même année s’élevait à 600.000 tonnes. Le volume des exportations est sans cesse croissant pour tenter de combler le déficit de production.

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A cet effet, la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), envisage pour sa part de tripler son volume de production annuelle dès la prochaine campagne agricole, alors qu’elle se chiffre actuellement à 60 000 tonnes. Elle vise donc au moins 180.000 tonnes dès la prochaine campagne de récolte, à travers le projet de valorisation des investissements dans la vallée du Logone (Viva Logone), lequel lui permettra d’étendre sa surface cultivable jusqu’à 24.000 hectares. « A l’issue de ce projet, des études ont été menées pour augmenter l’intensification culturale, c’est-à-dire, au lieu de faire une culture par an sur la même parcelle, il sera désormais question de faire deux productions par an sur la même parcelle. On partirait de 60 000 tonnes de paddy produits actuellement, à 180 000 tonnes », avait laissé entendre le Dg de la Semry, Fissou Kouma. Il va sans dire qu’en plus des activités de la Semry, si le Village pionnier de Zina prend corps, il y a fort à parier que la production nationale de riz va connaitre de l’embellie.

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