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Financement : le Cameroun cherche 30 milliards FCFA sur le marché de la Beac

Cette levée de fonds s’est effectuée par émission de bons du Trésor assimilables qui sont des titres de créances de court terme.

L’Etat camerounais a procédé, mercredi 28 août 2019 par voie d’adjudication, à une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 30 milliards FCFA sur le marché financier des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), selon un communiqué publié par le ministère des Finances (Minfi).Cette opération, dont la valeur nominale unitaire est de 1 million FCFA, se déroule en effet auprès de 19 banques et établissements financiers spécialistes en valeurs du Trésor (Svt) soumissionnaires du pays émetteur. Ladite émission intervient, note-t-on, dans un contexte morose, marqué par une lourde déconvenue à l’occasion d’une émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) effectuée le 21 août dernier sur le même marché. En effet, sur les 50 milliards FCFA recherchés, le pays n’a enregistré qu’un taux de couverture de l’ordre de 28% correspondant à 14 milliards FCFA, sur lesquels le pays n’a récupéré finalement que 10,5 milliards FCFA.

Le pays, pour l’année budgétaire en cours, prévoit de lancer des émissions de titres publics pour montant total de 350 milliards FCFA dont le fruit est destiné au financement de projets de développement. Depuis 2010, année de son émission obligataire inaugurale sur le marché des capitaux, l’État a déjà mobilisé plus de 2616,31 milliards FCFA à travers des BTA, des OTA ainsi qu’une émission d’Eurobond. Ces fonds ont été consacrés pour 44,29% au secteur de l’eau et de l’énergie, 28,29% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, et 13,46% à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.

Par ailleurs, l’on observe de nouveau que le gouvernement camerounais a préféré le marché de la Beac au marché financier local (Douala Stock Exchange), sur lequel l’État camerounais a pu mobiliser 795 milliards FCFA depuis 9 ans. Ce choix du gouvernement peut s’expliquer par la transition que vit ce marché financier, notamment la fusion avec la bourse régionale basée à Libreville, la capitale gabonaise. Lancé en 2011, le marché des titres publics régional, par adjudication, est dédié au financement de 6 pays membres de la Cemac à savoir le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et le Congo.

 

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