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Finances : Flou autour des conditions des crédits au Cameroun

Sur huit établissements financiers installés au Cameroun, aucune n’a collaboré en 2017 avec la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

La Banque centrale (Beac) le déplore. Sur huit établissements financiers  installés au Cameroun, aucune n’a communiqué avec elle sur les coûts et conditions de crédits en 2017. Cela est vérifiable  dans le bulletin des statistiques des coûts et conditions de crédits 2017, qui présente des indicateurs de volume, prix et maturité des crédits mis en place entre le 1er juillet et le 31 décembre 2017.

Durant cette période, de nouveaux crédits d’un montant de 1 312,82 milliards de FCFA ont été accordés par les établissements de crédit des pays couverts, dont 1 227,75 milliards de crédits décaissables ; soit une augmentation de 3,6 % par rapport au premier semestre 2017. L’essentiel de la valeur totale des crédits décaissables (99,31%) ont été octroyés par les banques. L’évolution mensuelle du volume des nouveaux crédits décaissables au second semestre 2017 laisse apparaître un pic de 343,6 milliards de FCFA en octobre 2017.

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Durant la période sous revue, près de 76,63% de la valeur des crédits décaissables a été dédiée au financement des grandes entreprises, 10,72% à celui des particuliers et 7,68% à celui des petites et moyennes entreprises (PME). En outre, 84,26% des crédits décaissables fournis pendant cette période ont été des concours à court terme, contre 13,49% pour le moyen terme et 2,25% pour le long terme. La distribution des crédits par type de bénéficiaire  n’a pas changé par rapport au premier semestre 2017. Toutefois, suivant les maturités, on note une forte hausse des crédits à court terme.

Les crédits à court terme au second semestre 2017 ont été essentiellement dédiés au financement des grandes entreprises qui ont absorbé 85,44% de ces concours. Quant aux crédits à moyen terme, 47,85% de ceux-ci ont bénéficié  aux particuliers contre 27,28% pour les PME et 24,64% pour les grandes entreprises. Pour finir, la part des crédits à long terme accordés aux grandes entreprises s’est élevée à 58,54% contre 21,41% pour les particuliers et 20,05% pour les PME.

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Concernant les coûts des nouveaux crédits décaissables mis en place dans la CEMAC au cours du second semestre 2017, la République Centrafricaine (16,56%) et le Gabon (16,50%) sont les pays de la CEMAC ayant présenté les Taux Effectifs Globaux (TEG) moyens les plus élevés sur les crédits à court terme. Ces deux pays ont également présenté les TEG moyens les plus élevés de la Zone sur les crédits à moyen terme avec 17,38% pour le Gabon et 14,83% pour la République Centrafricaine. Pour finir, la Guinée Equatoriale (11,77%) et le Tchad (11,30%) sont les pays de la région ayant enregistré les TEG moyens les plus élevés sur les concours à long terme.

« Il est important de noter l’existence de plusieurs cellules vides dans les tableaux de ce numéro. Concernant le Cameroun, celles-ci sont imputables à la non disponibilité des données natives pour la compilation des statistiques cibles », précise la Beac. Quant aux statistiques des crédits aux établissements financiers, elles n’ont été compilées qu’au Gabon, seul pays de la CEMAC en dehors du Cameroun où ceux-ci sont implantés. Enfin, les autres cellules vides correspondent à des périodes pour lesquelles aucune information sur les crédits concernés n’a été remontée à la BEAC. Elles correspondent donc aux périodes pour lesquelles aucun crédit de la catégorie n’aurait été accordé dans le pays concerné.

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La Rédaction EcoMatin

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