Politiques Publiques

Une mission du FMI enquête sur la gestion des entreprises publiques au Cameroun

La gouvernance, la surveillance financière et la gestion des risques budgétaires liés aux entreprises publiques du Cameroun préoccupent le Fonds monétaire international (FMI). La question mobilise depuis le 15 février 2021 des équipes du département des finances publiques du FMI et du ministère des Finances (Minfi). La mission est conduite par Jean Luc Hélis, économiste principal au sein du département des finances publiques du FMI qu’accompagnent les experts Madjeline El Rayes, Gwenaëlle Suc, Emmanuel Rousselot et Ephrem Makiadi.

En fait, il s’agit d’une mission d’assistance technique qui a pour objectif d’accompagner les autorités camerounaises dans le renforcement des capacités des responsables du Minfi. Les travaux qui se tiennent par visioconférence au Minfi s’achèvent le 26 février. Les résultats de cette mission serviront de base à la revue générale des politiques publiques à venir.

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Concrètement, la mission a permis de faire le point sur le cadre légal et institutionnel, le contrôle interne et externe des entreprises publiques ; d’examiner la relation entre l’Etat et les entreprises publiques sous divers prismes (recettes, dépenses, impôts, subventions, garanties, prêts rétrocédés) ; d’améliorer la gouvernance et la transparence dans les entreprises publiques (outils de suivi, reporting des opérations) ; d’identifier les risques budgétaires qui pèsent sur les entreprises publiques et renforcer les capacités des acteurs qui interviennent dans ce maillon.

Le directeur général du budget, Cyrill Edou Alo’o, explique que cette mission intervient dans le cadre du prolongement de la réforme des entreprises publiques dont le point culminant a été la promulgation du décret du 19 juin 2019, précisant les modalités d’application de certaines dispositions de la loi portant statut général des Entreprises Publiques et du décret du 19 juin 2019 fixant les catégories, la rémunération, les indemnités et les avantages des dirigeants des entreprises publiques.

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L’on rappelle au Minfi que le nouveau statut général des entreprises publiques participe du processus de parachèvement de la réforme de ce secteur en vue de faire de ces entités des structures viables et capables de contribuer, de manière significative, à la promotion de l’emploi et à la création de la richesse nationale. Le Pr Yvette Kalieu Elongo de l’Université de Dschang, spécialiste du droit des Affaires, explique que cette loi est intervenue dans un « contexte particulier marqué par des interrogations sur la performance et la rentabilité des entreprises et établissements relevant du portefeuille de l’Etat et sur la gouvernance de ces entreprises et établissements au regard notamment des règles prévues par le droit Ohada».

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