Conjoncture

Foire : la question de la conservation des produits locaux s’invite au Sialy 2019

Le Salon international de l’agro-industrie de Yaoundé s’est également penché sur la problématique de l’accès à la terre, un enjeu pour booster la production des agriculteurs.

A chaque édition, ce n’est pas le savoir-faire des entrepreneurs Camerounais qui manque au Salon international de l’agro-industrie de Yaoundé (Sialy). Vendredi 05 juillet 2019, à l’esplanade du Musée national, agriculteurs et industriels ont fait découvrir leurs produits aux visiteurs. Les spécialistes du café, thé et du cacao made in Cameroun ont profité de la plateforme pour tenir des séances de dégustations, auxquelles plusieurs personnes se sont agglutinées. Ils ont également profité de ce cadre pour nouer des partenariats d’affaires.


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Cependant, à coté de tout ce décor, le Sialy s’inscrit également comme espace d’expression permettant de revenir sur les grandes interrogations qui animent le secteur agro-alimentaire et agro-industriel camerounais. Bibiane Motto Atsama, promotrice du Sialy, fait savoir que pour l’édition de cette année, un accent a été mis sur les défis de la conservation des produits locaux. « Nous avons remarqué que les agriculteurs Camerounais travaillent trop ; mais, ils perdent 40% de leurs productions. Les produits pourrissent parce qu’ils ne sont pas conservés. L’idée aujourd’hui est de construire des chambres froides dans les marchés et les sites de production pour conserver les produits et les écouler au fur et à mesure auprès des consommateurs », rapporte Bibiane Motto Atsama. Elle ajoute que comme  « le chef de l’Etat l’a dit, c’est par l’agriculture que le Cameroun pourra avoir des devises. Nous avons une terre fertile. Si les Camerounais cultivent vraiment et qu’on transforme bien nos produits, on pourra davantage les exporter vers le marché nigérian, dans toute l’Afrique centrale et hors du continent ».


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Autre préoccupation, la problématique de l’accès à la terre. « Des gens ont de l’argent pour investir dans l’agriculture mais, ils n’ont pas de terrain. Le gouvernement devrait voir comment mettre des surfaces cultivables aux investisseurs », souligne la promotrice du Sialy. En guise de solution, elle pense que  les investisseurs et agriculteurs peuvent aussi se réunir en formant des coopératives. « Si par exemple 100 personnes, possédant chacun 01 hectare de terrain, se réunissent ils auront 100 hectares de surface cultivable. Avoir ce grand espace, il y a la possibilité de produire suffisamment ; mais aussi, de ravitailler les industries avec de la matière première. Aux industries maintenant de bosser sur le conditionnement et la qualité de leurs produits avant de les proposer aux consommateurs locaux et internationaux », conclut-elle.

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