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Fonction publique: le gouvernement veut rationaliser les recrutements

A en croire le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative(Minfopra) Joseph LE, seules trois administrations sur une vingtaine sont en équilibre des ressources humaines.

D’après les confidences de Joseph LE, le ministre de la Fonction publique et de La Réforme administrative(Minfopra) Joseph LE au média national, c’est une infime partie(à peine 20%, Ndlr) des administrations camerounaises qui sont en équilibre avec les ressources humaines qu’elles emploient. Autrement dit, soit elles sont en infériorité numérique ou au contraire, en surnombre. Pourtant, dans sa circulaire relative à l’exécution du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2022, le président Paul Biya prescrivait déjà « la maîtrise des recrutements et la mobilité au sein des administrations, en vue de garantir la soutenabilité de la masse salariale ». Preuve que cette instruction reste en déphasage avec la réalité sur le terrain.

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Pour y remédier, Joseph LE commence par dresser l’état des lieux de la Fonction publique qui regorge 375 610 agents actifs et 159 486 pensionnaires à fin 2022 selon le Document de programmation économique et budgétaire 2024-2026. « Le constat qui a été fait c’est qu’il y a d’importants déséquilibres dans la répartition des ressources humaines de l’Etat selon les administrations. C’est pour cela que depuis un certain temps, sous très hautes directives du chef de l’Etat, nous avons engagé une sorte de recensement pour que nous sachions qui est où et qui fait quoi ? Donc, là où on constate qu’il y a sureffectif, on leur dit, renvoyez-les nous au Minfopra pour redéploiement. Évidemment, là où il y a équilibre, pas de souci ? Et d’ailleurs, sur une vingtaine d’administrations, nous avons constaté qu’il n’y a que 03 qui étaient en équilibre. Et donc, là où il y a sous-effectif, nous nous redéployons là-bas», a-t-il relevé.

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C’est pour pérenniser cet acquis que le membre du gouvernement conclut ce 21 septembre 2023, les conférences de prévalidation du plan de recrutement pour l’exercice 2024. Ces travaux de deux jours visent en effet, l’élaboration du Document de planification et de programmation des besoins en ressources humaines des services de l’Etat. Toute chose qui fait dire au Minfopra « qu’on ne va plus recruter pour recruter ».

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Il convient de souligner que dans sa circulaire relative à la préparation du budget 2024, Paul Biya a insisté sur le fait que « la masse salariale devra être préparée de façon à assurer le paiement régulier des salaires et l’apurement progressif de la dette y relative, y compris la prise en charge des recrutements planifiés ». Outre le souci d’établir l’équité sur le déploiement du personnel au sein des administrations, la démarche du gouvernement vise en substance, la maîtrise des effectifs qui permettrait de stabiliser le seuil de soutenabilité de la Cemac. Celui-ci est très longtemps resté au-dessus de 35% du fait que l’Etat n’arrive pas toujours à supporter sa masse salariale à partir des recettes fiscales mobilisées. Néanmoins, selon la Direction générale du Budget, ce ratio  s’est établi à 34,7% en 2022 et c’est la première fois que le Cameroun respecte ce critère de surveillance en zone Cemac depuis 2017 » après 39,7%(2017), 35,6%(2018), 36,5%(2019), 41%en 2020 puis 38% en 2021. En 2024, il est attendu 3 912,1 milliards de recettes fiscales pour des salaires de 1 382,2 milliards soit un ratio de 35,3%.

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