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Fret terrestre : le Bureau de gestion placé sous administration provisoire

La mission de contrôle est dirigée par l'inspecteur d'Etat El Hadj Hassan, en poste au sein de cette structure depuis le 11 janvier 2019.

Coup de tonnerre au Bureau de gestion du fret terrestre, organisme technique du Syndicat national des transporteurs du Cameroun (Sntrc), et en charge de gérer et coordonner l’activité du transport terrestre au Cameroun. La structure est désormais sous administration provisoire du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe). Depuis ce vendredi 11 janvier 2019. L’organe de contrôle  a en effet pris possession de plusieurs postes stratégiques du Bgft: la direction administrative et financière, la division de l’informatique, véritable pièce maîtresse de cette structure et la direction des ressources humaines. Un communiqué signé d’El Hadj Hassan, enjoint d’ailleurs tout le personnel du Bgft à justifier son statut. Mais que cherche le Consupe dans cette structure? Tout part du 16 avril 2015, date de création d’un « Groupe de travail » chargé de proposer des mesures relatives à la réforme du Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), par décision du Secrétaire général de la primature de l’époque, Louis Paul Motaze. Avec pour mission précise de « mener des études et des investigations en vue de proposer au Chef du gouvernement des mesures inhérentes à la réforme du Bureau de gestion du fret terrestre et au reversement par ce dernier des fonds publics qu’il a prélevés pour le compte de L’Etat depuis sa création ».

La mise en place de ce groupe de travail fait suite, selon le rapport rendu, « à de multiples requêtes des syndicats des transporteurs au sujet des tracasseries dont leurs membres étaient victimes du fait des activités du Bgft…. »

Le Groupe de travail disposait d’un mandat exprès de 6 mois, pour « rassembler toute la documentation  nationale et  internationale relative au transit et au transport des marchandises par route, examiner l’ensemble des problématiques inhérentes à la détermination d’un statut juridique du Bgft, identifier les acteurs intervenant dans le domaine, ainsi que les procédures en vigueur au sein de cet organisme, définir un cadre juridique devant permettre une gestion optimale du transit et du transport de marchandises par route au Cameroun, évaluer les sommes dues par le Bgft au Trésor public et de proposer les modalités de reversement desdites sommes ». Le Groupe de travail était composé de: trois représentants des services du Premier ministre, le Secrétaire général du ministère des Transports, le Secrétaire général du ministère de la Justice, le directeur général des Douanes, le directeur général des Impôts, le directeur général du Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc), un représentant de la Commission nationale anti-corruption (Conac), et le Coordonnateur du Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft). La mise en place de ce groupe de travail fait suite, selon le rapport rendu, « à de multiples requêtes des syndicats des transporteurs au sujet des tracasseries dont leurs membres étaient victimes du fait des activités du Bgft…. ».

Depuis ce 11 janvier 2019, une équipe du Consupe dirigée par l’inspecteur d’Etat El Hadj Hassan, s’est désormais rendue maîtresse du Bgft, après un audit de gestion manqué en 2017, suite à un manque de collaboration des responsables du Bgft. Un communiqué signé  d’El Hadj Hassan lève un pan de voile sur les véritables intentions de la mission du Consupe: « le Chef de  la Brigade mobile des services du Contrôle supérieur de l’Etat commise en vue d’auditer le Bureau de gestion du fret terrestre informe tout le personnel de cette entité en service à Douala, qu’il sera procédé à leur comptage physique…. ». Ces derniers, d’après ce communiqué, devaient être munis de pièces justificatives précises : contrat de travail, original du diplôme de recrutement, acte d’avancement et/ou de reclassement, dernier bulletin de  paie, situation d’arriérés de salaires, etc.

Cette prise de contrôle temporaire intervient après une importante ordonnance du Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif, rendue le 6  mars 2915, désignant Vincent de Paul Mokola, comme administrateur provisoire du Sntrc, le Syndicat national des transporteurs du Cameroun, dirigé par l’honorable Pierre Sime, également président du Comité de gestion du Bureau de gestion du fret terrestre, structure technique du Sntrc. Ordonnance attaquée et jamais appliquée.

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