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Fusion Gicam-Ecam : Emmanuel Wafo persiste et signe

Attaché aux fondamentaux de l’organisation patronale la plus puissante du Cameroun, l’homme d’affaires, par ailleurs président de la Commission Economie et développement de l’entreprise au Gicam, défend les textes qui encadrent son fonctionnement et met les patrons devant leurs responsabilités quant à leur participation à l’Assemblée générale du 14 décembre 2023.

Le communiqué du président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), invitant les membres à une assemblée générale élective le 14 décembre prochain, ne concerne pas Emmanuel Wafo ainsi que ceux des adhérents ayant pris fait et cause pour la légalité. Pour lui, il s’agit ni plus ni moins que d’une stratégie visant à tromper la vigilance des uns et des autres. «Nous restons sereins, et appelons les uns et les autres à la responsabilité et au respect des textes de notre organisation, afin de préserver notre patrimoine historique », indique-t-il dans une interview accordée au confrère Investir au Cameroun.

D’après ses explications, seule la majorité des membres votants pour la fusion telle que défendue par le patron de Mit Chimie, à savoir les trois quarts des membres, peut infléchir sa position. Ce qui est loin d’être le cas. « …la majorité, c’est-à-dire 75% des voix, permettant le passage en force souhaité par l’exécutif actuel du Gicam, n’est pas atteinte. Nous réitérons donc, à l’attention de monsieur le président actuel du Gicam, l’appel au respect des textes qui lui avait été lancé par le Comité des sages depuis le 19 juillet 2023», assure-t-il.

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Opposé farouchement à toute forme de manœuvre dolosive, Emmanuel Wafo dit être orienté par des valeurs qui guident sa trajectoire, construite pierre sur pierre. Entre autres, le respect des textes, de la parole donnée, l’intérêt général, l’éthique, le respect de la chose publique, etc… «Le non-respect des textes ou des statuts est une mauvaise habitude de certains citoyens de mon pays », assène-t-il.

Ces distorsions et contorsions de l’ordre établi ne semblent pas arrêter le patron de MIT Chimie. Selon lui, les acteurs d’aujourd’hui sont coutumiers du fait. Lors du renouvellement du bureau de l’exécutif patronal en 2008, ces derniers, dont Célestin Tawamba et Protais Ayangma, ont claqué la porte du mouvement patronal, suite à leur « incapacité de monter une liste pour compétir légalement ». aussi ont-ils décidé de créer une organisation patronale dissidente qui fit long feu. Le président actuel était revenu à de meilleurs sentiments. «En ce qui nous concerne, nous n’entendons pas les laisser conduire notre mouvement dans un trou sans rien faire », prévient-il.

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Aussi prend-t-il l’engagement, qu’en dépit des manœuvres et des tractations de couloir tendant à rallier un grand nombre de membres à la cause des pro fusion-création, de ne pas désister encore moins renoncer aux actions judiciaires pendantes devant les tribunaux. « La justice a son temps ; les décisions de justice n’arrivent jamais trop tard. Une nouvelle organisation qui bafoue les lois et les règlements ressemble à un immeuble qui se construit sur du sable mouvant. La Justice tranchera», espère-t-il en toute confiance.

Pour lui, l’essor de l’entreprise reste son ambition, d’autant plus que le Gicam n’a jamais exclu les différences professionnelles. Toutefois, ceci ne doit pas se faire en bafouant «les valeurs de l’attachement indéfectible vis-à-vis des autorités publiques en place, le respect de ses membres et le respect des ainés ». «Les tenants de la fusion essaient, depuis le début, de caricaturer et exacerber les différences de statut avec pour intention claire d’alimenter la délation et les conflits, au détriment du dialogue et la conciliation», explique l’homme d’affaires, qui n’entend pas pour l’instant grossir les rangs de la dissidence.

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