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Gabon : l’Etat attend la feuille de route de l’Indienne Santé Pharmaceutique SA pour entrer dans le capital

Au cours d’une audience au ministère de l’Economie le 11 janvier dernier à Libreville, une délégation de cette unité industrielle de médicaments a indiqué que c’est l’une des solutions préconisées pour éviter la faillite.

Détenue à 66,7% par l’Indien Sante Triumph LLP et à 33% par l’Emirati Shanah Investments LTD, la société « La Santé Pharmaceutique SA » basée dans la zone économique spéciale de Nkok (à 27 km de Libreville) pourrait voir l’entrée de l’Etat dans son capital. En tout cas, une demande dans ce sens a été adressée au ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi, le 11 janvier dernier. C’était au cours d’une audience à Libreville.

A l’origine de cette demande, la délégation de « La Santé Pharmaceutique SA » a révélé au membre du gouvernement que l’entreprise affiche un taux de production de moins de 1% de sa capacité, dû principalement au bas niveau de commande des opérateurs du secteur. Pour pallier cette situation, les dirigeants de la société ont alors préconisé l’entrée de l’Etat au capital de « La Santé Pharmaceutique », la mise en place de mécanismes qui vont pousser les pharmacies privées à s’approvisionner localement auprès de cette dernière.

« L’accompagnement par l’État d’une industrie pharmaceutique locale est une bonne chose à condition qu’elle respecte les standards sanitaires internationaux, qu’elle propose des prix compétitifs et qu’elle ambitionne d’approvisionner la sous-région à long terme. Quant aux solutions de sortie de crise, Monsieur le Ministre a recommandé à ses hôtes de lui fournir une feuille de route indiquant leurs stratégies d’entreprise d’une part et leurs attentes vis-à -vis de l’Etat afin qu’il puisse se faire leur relais auprès des plus hautes autorités », a répondu le ministre gabonais de l’Economie.

Il reste donc à attendre la feuille de route que proposera l’usine pharmaceutique indienne pour que l’Etat gabonais prenne des parts dans cette entreprise. Il reste également à savoir quelle sera la nouvelle géographie du capital de ladite entreprise considérée par les autorités gabonaises comme étant la plus grande du secteur dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Inaugurée le 10 novembre 2020, La Santé pharmaceutique tourne à perte et n’a pu enregistrer en trois de fonctionnement qu’un chiffre d’affaires de 20 millions de FCFA. Dotée d’une capacité de production d’un million de comprimés par jour (plus de 360 millions de comprimés par an), 200 000 gélules, 50 000 sirops et 20 000 pommades toutes les 8 heures, cette usine basée à Nkok a nécessité un investissement de près de 20 milliards FCFA.

Au Cameroun, La Santé pharmaceutique dispose également d’une unité de production à Douala, avec une capacité de production de comprimés et de gélules, moins importante : 500 millions de comprimés et 480 millions de gélules par an.

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