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Gabon : vers l’habilitation du Conseil national de l’Eau et de l’électricité à lever des financements

Si le parlement vote le projet de loi initié le 7 février à Libreville par le gouvernement, cet établissement public devrait pouvoir s’autofinancer.


A l’issue du conseil des ministres présidé le 7 février à Libreville par le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema le gouvernement a initié un projet de décret habilitant le Conseil national de l’Eau et de l’électricité (Cnee) à lever des fonds auprès d’établissements financiers. Ceci compte tenu du nombre important d’ouvrages à exploiter à travers l’ensemble du pays, de nouvelles catégories de ressources ayant été identifiées.

Ce projet de loi, s’il est voté au niveau du Parlement, vise à permettre à cet établissement public en charge de l’exploitation des ouvrages d’électrification et d’hydraulique en zone rurale au Gabon, de générer plus de ressources tout en assurant son autofinancement. « Cette modification vise à améliorer le fonctionnement du Cnee d’une part, et d’autre part, de lui permettre de lever des financements pour soutenir ses programmes d’investissement », indique le communiqué des travaux.

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Dans la même veine, le Conseil des ministres a initié un projet de décret modifiant les dispositions relatives au reversement des sommes recouvrées par l’entité chargée de la collecte de la contribution spéciale électricité (CSE) au profit du Cnee. « Désormais, 80% des sommes recouvrées seront versées au Trésor public sur le Compte d’affectation spéciale (CAS) du Cnee et 20% sur un compte ouvert dans un établissement financier », apprend-on du communiqué final des travaux. Par ailleurs, le décret modifie la désignation de l’opérateur chargé de la collecte de la CSE. En conséquence, la dénomination « organisme en charge de la collecte » est désormais la plus appropriée.

Le Cnee a été créé en 1995. Mais, cet organisme public dépendant de subventions erratiques de l’Etat, peine à remplir ses missions fautes, notamment de ressources financières. Au point où, ledit conseil confesse que le taux d’accès à l’électricité est estimé à 15 % au Gabon. Mais à moyen terme (2035), l’État envisage de développer un accès universel aux services de fourniture d’énergie électrique et d’eau potable sur l’ensemble du territoire gabonais.

Entre-temps, le Gabon a l’un des indices de prix d’électricité les plus élevés d’Afrique, une récente étude des prix mondiaux réalisée par le site britannique Cable.co.uk. Avec un prix moyen du kilowattheure (kWh) estimé à 0,183 dollars (105,67 FCFA), ce pays d’Afrique centrale occupe la 40e place sur 52 États africains classés. Le Gabon est donc parmi les 15 pays du continent ayant un coût moyen du kW/h le plus élevé. Au niveau mondial, le pays occupe le 155e rang.

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