A la UneBusiness

General Electric va fournir les turbines du barrage de Nachtigal

L’entreprise américaine est pressentie pour équiper le barrage situé à 65 km de Yaoundé.

Des sources bien informées à l’ambassade des Etats-Unis indiquent que c’est l’entreprise américaine General Electric qui sera le fournisseur des turbines du barrage de Nachtigal. Si pour l’instant l’information n’est pas encore officielle et que rien ne filtre sur le montant de la fourniture de ces turbines, ces sources apprennent que le contrat de General Electric fait suite à la visite au Cameroun le 4 décembre 2018, de Farid Fezoua, le directeur général pour la région Afrique de l’entreprise américaine. Reçu en audience par le chef de l’Etat, les échanges avaient porté sur le renforcement du partenariat entre le Cameroun et le conglomérat industriel. « Le président a été d’accord avec moi sur l’importance d’accueillir des entreprises américaines au Cameroun et les traiter de façon correcte », avait déclaré à l’issue de cette audience, Peter Henry Barlerin, l’ambassadeur des USA au Cameroun de l’époque, qui accompagnait alors Farid Fezoua.

La construction du barrage de Nachtigal situé à 65 km au Nord-Est de Yaoundé, va coûter 786 milliards FCFA. Les fonds ont été levés sous la forme d’un partenariat public-privé

La construction du barrage de Nachtigal situé à 65 km au Nord-Est de Yaoundé, va coûter 786 milliards FCFA. Les fonds ont été levés sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation aux côtés de l’Etat du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale : Electricité de France (EDF), Société financière internationale (SFI), Africa50 et STOA Infra & Energy. La mise en service du barrage devrait avoir lieu en 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an. Dotée de sept turbines d’une puissance de 60 mégawatts (MW) chacune, l’installation délivrera une puissance de 420 MW – de quoi couvrir 30 % des besoins énergétiques du pays, précisent-on. Sa mise en service, d’abord annoncée pour 2020-2021, avant d’être repoussée, est finalement estimée pour 2023.

Lire aussi : Barrage hydroélectrique : Gaston Eloundou Essomba prescrit la livraison à date de Nachtigal

L’une des causes de ce retard, ces derniers mois, a été le silence du gouvernement sur le dossier de la concession de la distribution d’électricité au Cameroun, alors que le contrat d’Eneo (filiale d’Actis), le concessionnaire actuel, devait s’achever en 2021. Une situation qui a passablement tendu les financiers, ces derniers ayant besoin pour aller plus loin d’une sécurisation des achats de la future concession. Et les bailleurs étaient nombreux sur ce projet à 1,2 milliard d’euros : coordonné par IFC, le groupe de prêteurs comprend 11 institutions de développement internationales (Banque mondiale, BAD, BEI, Proparco…) et 4 banques commerciales locales, tandis que les actionnaires du projet doivent amener sur fonds propres 25 % de la somme, au prorata de leur participation.

La situation s’est finalement débloquée le 1er novembre, Eneo et l’État du Cameroun ayant signé un avenant à leur contrat actuel, le prolongeant jusqu’en 2031. Un accord d’achat d’énergie, couvrant la totalité de la production future, a été conclu dans la foulée entre NHPC et Eneo, a révélé Jeune Afrique Business. Cette énergie sera vendue « à un prix compétitif, au bénéfice des consommateurs camerounais », précise le communiqué d’EDF et d’IFC. Outre la construction et l’exploitation des aménagements hydroélectriques de Nachtigal pour une durée de trente-cinq ans, l’accord signé entre EDF, IFC et le gouvernement du Cameroun comprend la construction d’une ligne de transport d’électricité de 50 km jusqu’à Nyom. Le chantier de construction devrait générer jusqu’à son apogée jusqu’à 1 500 emplois directs, « dont 65 % d’emplois locaux recrutés dans un rayon de 65 km autour du site de construction », précise encore le communiqué.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page