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Gouvernement et secteur privé coalisent autour du Turbo industriel du GICAM

Les ministres en charge de l’agriculture, de l’élevage et du cadastre ont échangé avec le patronat pour impulser une nouvelle vision dans le sens d’accentuer le développement du secteur agro-industriel au Cameroun.

Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural (MINADER), Henri Eyebe Ayissi, des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (MINDCAF), et Dr. Taïga, ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) étaient les hôtes du Groupement-interpatronal du Cameroun (GICAM), le 22 octobre dernier, à l’occasion de ce que cette institution du secteur privé a baptisé « Journée du foncier, de l’agriculture et de l’élevage ». Les échanges ont porté essentiellement sur la volonté des opérateurs économiques à trouver de nouveaux relais de croissance au regard des résultats en demi-teinte de l’économie camerounaise.

Selon Célestin Tawamba, président du GICAM, qui a présenté les objectifs de cette rencontre, l’organisation patronale propose de s’appuyer sur les atouts que sont l’attachement de l’ensemble de la population pour la terre, l’expertise agro-industrielle du Cameroun, sa diversité écologique pour déployer un nouveau modèle économique articulé autour d’un « Turbo-agricole » dont les performances seront tributaires de la résolution de la question foncière. Les questions fondamentales ont ainsi porté sur les dynamiques et les réformes engagées par l’Etat camerounais ces dernières années dans le foncier, l’agriculture et l’élevage ; ainsi que les perspectives qu’elles portent pour les entreprises et le développement des chaines de valeurs agro-industrielles.

Vincent Kouete, secrétaire exécutif adjoint du GICAM, a davantage expliqué le concept. Il s’agit de capitaliser les atouts du Cameroun et l’engagement de ses acteurs pour faire de la promotion des filières agro-industrielles, le pilier principal de la stratégie économique post-DSCE. Ce qui devrait reposer sur des clusters organisés autour des champions nationaux bénéficiant de l’attention et de l’accompagnement nécessaires. Cette politique passe préconise que l’on arrime, aux besoins de leurs développements, les politiques sectorielles de recherche-développement, d’accès aux intrants, de développement des infrastructures, de régulation des échanges commerciaux, de fiscalité, de financements, de formation professionnelle et de développement de l’infrastructure qualité. Des réformes rapides sont donc indispensables, et le GICAM souhaite que le gouvernement camerounais définisse et vulgarise les modalités ainsi que les critères d’accès aux réserves foncières déjà constituées à l’initiative du MINDCAF.

Les membres du gouvernement invités par le GICAM ont adhéré à cette vision, en apportant des précisions sur ce qui a déjà été fait dans ce sens. Gabriel Mbaroibe a notamment rappelé des réformes entreprises, notamment la réhabilitation des fermes semencières, la promotion de la mécanisation des projets et programmes pour les adapter au développement des filières et la mise en place d’un fonds de refinancement. Revenant sur tous les atouts du pays en matière d’élevage, Dr. Taïga a pour sa part indiqué que l’ambition est de produire suffisamment de viande, de poissons, de laits et d’œufs pour satisfaire les besoins des populations, des agro-industries et d’aller à la conquête des marchés extérieurs.

Fermant le bal des interventions ministérielles, Henri Eyebe Ayissi a lui aussi présenté les dispositifs et les incitations spécifiques consacrés par la législation foncière et domaniale pour la promotion des activités agropastorales, les leviers de modernisation de la gouvernance foncière et, enfin, les perspectives sur le chemin de l’émergence de notre économie.

De manière globale, ces échanges ont permis aux membres du gouvernement d’apporter des éclairages sur les programmes, les facilités et les dispositions légales relatives aux questions foncières et à la promotion des filières agricoles, pastorales et halieutiques. Ils ont également été édifiés sur les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques, leurs besoins et les propositions des acteurs du monde agricole. Une bonne empreinte pour marquer le début d’une coopération franche et active entre secteur privé et secteur public.

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