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Grand dialogue national : focus sur les recommandations

Outre le retour du développement, des propositions ont été faites sur le bilinguisme, les systèmes judiciaire et éducatif, le rôle de la diaspora ainsi le retour et la réinsertion des personnes touchées par la crise dans les régions anglophones.

Procédant à la clôture des travaux du Grand Dialogue National (GDN) dans l’après-midi du 4 octobre 2019, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a reçu les propositions faites par les huit commissions, consignées dans le rapport général du GDN, dont la présentation a été faite par Félix Mbayu. Dans ce document de 20 pages, on relève que les participants proposent la pratique du bilinguisme dans toutes les couches de la société par la création et la mise en œuvre de programmes dès la maternelle ; l’enracinement de la diversité culturelle par une mise en œuvre stricte de l’équilibre régional et un accès équitable aux services publics et aux corps des forces de sécurité, l’adoption d’une loi qui prévoit clairement l’utilisation équitable des deux langues officielles dans tous les domaines de la vie nationale.

Dans le domaine de l’éducation, il est proposé que les réformes du secteur intègrent la nécessité de maintenir les deux sous­-systèmes éducatifs, de les rendre dynamiques et futuristes, en reconnaissant les forces et les spécificités singulières de chaque sous-système. Quant au système judiciaire il est suggéré la traduction de tous les instruments juridiques dans les deux langues officielles tout en assurant leur publication simultanée dans les deux langues officielles.  Il faudrait aussi tenir compte du critère de la maîtrise préalable de l’anglais et de celle du système juridique de la Common Law lors du déploiement du personnel judiciaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Les membres de la commission en charge des réfugiés et déplacés internes suggèrent la création des canaux de communication pour un meilleur déploiement de l’armée et une plus grande liberté de mouvement de la population ; la prise de mesures pour la construction de logements décents en faveur des personnes déplacées ; l’amnistie générale pour favoriser le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Pour ce qui est du processus de désarmement et de la réinsertion des ex-combattants, la mise en œuvre d’une stratégie holistique de communication qui met l’accent sur l’offre de paix ; l’établissement des ponts entre ces jeunes, le CNDDR et les Forces de défense et de Sécurité.

Enfin, le rôle de la Diaspora dans la crise et sa contribution au développement pourrait se faire grâce à la réforme du Code de la nationalité pour l’adoption de la double nationalité ou des nationalités multiples ; l’adoption du principe de la représentation de la diaspora aux niveaux parlementaire et gouvernemental ; la création d’un Haut conseil de la diaspora ; et la création d’une agence transnationale d’investissements et de développement.

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