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Grand dialogue national : les syndicalistes demandent la libération de Mancho Bibixy Tse et Félix Ngalim

La Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun souhaite la libération de ces leaders anglophones et celle de son président confédéral Jean-Marie Zambo Amougou. Ils proposent aussi que priorité soit donnée aux préoccupations des déplacés internes.

Dans un document remis au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, dans le cadre des concertations en vue du Grand Dialogue National, la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc) fait 30 propositions au gouvernement pour résoudre la crise dans les zones anglophones et d’autres problèmes que rencontre le Cameroun.

En bonne place dans leurs revendications, la remise en liberté de Félix Ngalim et Mancho Bibixy Tse, tous deux leaders du mouvement Anglophone Saxon Youth Council Cameroon, condamnés à 15 ans d’emprisonnement ferme et écroués à la prison centrale de Yaoundé. Ce sont des acteurs importants de la crise qui sévit dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis trois ans. En août dernier, Mancho Bibixy Tse et Félix Ngalim ont appelé la communauté nationale et internationale à tout faire pour que les enfants puissent retourner dans les salles de classe dans les deux régions anglophones du pays. La Cstc estime que leur participation au Grand Dialogue National est indispensable.

La remise en liberté de Jean-Marie Zambo Amougou, président confédéral de la Cstc, est également souhaitée. Incarcéré à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui, il avait été déféré le 14 juillet 2017 par un juge du Tribunal criminel spécial (Tcs). Conseiller technique à la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (Maetur) au moment de son incarcération, Jean-Marie Zambo Amougou est soupçonné de corruption et détournement de plus de 800 millions de Fcfa du temps où il était encore directeur commercial de l’entreprise.

Outre ces libérations, la centrale syndicale propose que soient recensés tous les déplacés internes, victimes de la crise pour assurer leur protection et une assistance de l’Etat. Concrètement, les syndicalistes veulent la création de pôles d’installation de ces victimes de la crise avec une domanialisation foncière des cessions des parcelles. Il est également suggéré de développer un réseau fiable d’accueil des enfants et des personnes sinistrés, par des familles ou les 374 collectivités territoriales décentralisées (Ctd). Enfin, sur cette crise, la confédération syndicale pense qu’il serait judicieux d’adopter une loi de Finances appropriée pour les zones déclarées sinistrées économiquement et les activités socio-économiques en difficulté.

Bien entendu, les syndicalistes entendent porter leurs voix afin que leurs revendications habituelles fassent l’objet des pourparlers. Celles-ci sont, entre autres, le respect des droits de l’homme ; le respect des engagements internationaux prix par le gouvernement camerounais en termes d’emploi et de travail ; le relèvement des salaires et autres indemnités des travailleurs et des indépendants…

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