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Grand dialogue nationale : les exigences de Maurice Kamto

Dans un mémorandum adressé au Premier ministre, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a exigé sa libération et celle de ses alliés emprisonnés avant de prendre part au dialogue national sur la crise anglophone convoqué par le chef de l’Etat Paul Biya.

Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto rendu public le mercredi 18 septembre 2019 un mémorandum à l’attention du Premier ministre, chef du gouvernement Joseph Dion Ngute.  Ce mémorandum entre dans le cadre des consultations en vue du grand national annoncé le 10 septembre 2019. A cet effet, le MRC conditionne sa participation au dialogue. Le parti « ne saurait prendre part à ce grand dialogue national sans la libération préalable de son président national, des leaders des partis politiques et organisations alliés ainsi que des militants et sympathisants du MRC arrêtés arbitrairement et détenus illégalement depuis plus de sept mois pour certains », a écrit Maurice. Kamto au Premier ministre. Le professeur a également réclamé la participation au dialogue des leaders anglophones ainsi qu’« une amnistie générale » pour toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette crise. Dans son mémorandum, il estime qu’avoir confié l’organisation et la présidence du dialogue au Premier ministre, membre du parti au pouvoir, est susceptible de « décrédibiliser » cette initiative. Dans la même veine, il soutient que la plupart des catégories des personnalités consultées avant le début dudit dialogue, le 30 septembre 2019, est « à craindre que le dialogue soit déséquilibré et ne produise pas les résultats attendus pour résoudre durablement les crises multiformes auxquelles le pays est confronté, particulièrement celle des régions anglophones ».


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S’agissant de l’ordre du jour, le MRC révèle qu’il faudra parler de la forme de l’Etat, la réforme du système électoral, l’indépendance de la justice, le respect des droits de l’homme et des libertés, la protection de la fortune publique et le statut de la diaspora. Sur l’organisation des débats, Maurice Kamto appelle à une personnalité neutre et à l’implication de la communauté internationale. Aussi, le président du MRC juge que l’armée doit être représentée à ce grand dialogue national par des politiques et, les groupes armés, par leurs leaders politiques.


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Pour rappel, le président Paul Biya avait annoncé le 10 septembre la tenue d’un grand dialogue national à la fin du mois en cours pour résoudre la crise anglophone. Il avait chargé son Premier ministre à mener ce dialogue. Pour ce faire, Joseph Dion Ngute, a entamé des consultations le 17 septembre. Lesquelles consultations se poursuivront jusqu’au 27 du même mois. L’événement se tiendra du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé. L’objectif est de réunir les voies et moyens pour favoriser un retour à la paix  dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Depuis 2016, elles sont animées par des tensions, suite à des revendications corporatistes des avocats et enseignants anglophones. Ces mouvements d’humeur ont ensuite dégénéré en revendications indépendantistes à partir de 2017, transformant ces deux régions anglophones du Cameroun en théâtre d’affrontements entre l’armée régulière et les militants séparatistes.

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