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Guinée Équatoriale : le gouvernement va réduire de 70% la subvention au carburant en 2024

Engagé à réformer ses finances publiques dans le cadre d’un programme en négociation avec le FMI, Malabo décide de réduire drastiquement les subventions publiques destinées à maintenir inchangés les prix à la pompe. Une décision qui laisse présager une hausse des prix dans les stations-services de ce pays d’environ 1,7 millions d’habitants.

Selon la loi de finances 2024 de la Guinée Équatoriale, l’État compte allouer 30 milliards de FCFA tout au long de l’année pour subventionner les prix des carburants à la pompe. Cette enveloppe est en baisse de 70% comparativement aux 100 milliards de FCFA alloués en 2023.

La réduction des subventions dans ce pays d’environ 1,7 millions d’habitants rentre dans le cadre des réformes gouvernementales visant à maîtriser les dépenses publiques dans un contexte où les revenus des hydrocarbures sont en chute libre. Le texte de loi table sur des recettes pétrolières de 1 235,3 milliards de FCFA de au cours de l’exercice 2024 représentant 80,5% des ressources de l’État, mais en baisse de 44% par rapport à 2022.  Selon le FMI, la production d’hydrocarbures du pays a chuté de 17% entre 2018 et 2022 passant de 337 571 barils par jour à 279 722 barils. Pour l’institution de Bretton Woods ce volume devrait encore diminuer de 50 % entre 2023 et 2028 en raison du vieillissement des champs pétroliers.

Le gouvernement n’a pas indiqué l’incidence que cette baisse de la subvention pétrolière aura sur les prix intérieurs ; mais pour les équato-guinéens, il n’est pas exclu d’envisager une hausse des prix à la pompe dans les prochains jours. A 495 FCFA le super, 470 FCFA le gasoil et 5000 FCFA la bouteille de 12,5 kg de gaz domestique, les prix des hydrocarbures sont néanmoins les moins coûteux de la CEMAC.

Outre la contraction des dépenses « non prioritaires », Malabo veut également optimiser la collecte des recettes non pétrolières. Le pays envisage à cet effet d’adopter un nouveau code des impôts pour élargir l’assiette fiscale et rationaliser les exonérations fiscales. Pour le secteur douanier, miné par une corruption ambiante, le pays va déployer le système douanier informatisé (SYDONIA) dans tous les ports et mettre en œuvre le guichet unique pour le dédouanement des véhicules.

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