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Huile de végétale: « On ne peut demander aux entreprises de payer la matière première à 1100 F et revendre le produit fini au même prix», Luc Magloire Atangana 

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, justifie l’augmentation généralisée des prix des denrées de première nécessité par la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis plusieurs mois.

Les ménages souffrent le martyr depuis quelques mois. Avec l’augmentation significative des prix des produits de première nécessité sur le marché, les familles peinent à joindre les deux bouts. La bouteille d’huile, la baguette de pain, l’eau minérale, la farine de blé… l’inflation est de taille. Manger équilibré est devenu un luxe pour de nombreux camerounais.

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Cette question de la vie chère a résonné avec force au sein de l’hémicycle ce jour dans le cadre des questions orales. L’honorable Toukam a porté la voix des sans voix à l’Assemblée nationale au sujet de ces prix en nette croissance au quotidien. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a fait savoir à la représentation nationale que cette hausse des prix des denrées de première nécessité n’est pas le propre du Cameroun. Elle est due au contexte économique mondial frappé de plein fouet par la pandémie de coronavirus et par la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis quelques mois. Les taux du fret maritime à destination de l’Afrique ont connu au cours de l’année 2021, un bond de 200% à 400% tandis que les prix des matières premières et des denrées de première nécessité se sont envolés. « Cela a conduit à une dérégulation sans précédent des voies d’approvisionnement des marchés internationaux avec pour conséquence le renchérissement ininterrompu du prix des denrées de première nécessité », a relevé le ministre.

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Le cas de l’huile fait rougir les ménages ces derniers jours. Le litre, vendu avant à moins de 1000 Fcfa coûte désormais plus cher.  Avant la crise, le litre d’huile de palme brute coûtait 500 Fcfa. Aujourd’hui, il coûte 1100 Fcfa, la matière première. C’est pourtant le prix du produit fini fixé par le Cameroun. « On ne saurait demander aux entreprises de payer la matière première à 1100 Fcfa et revendre le produit fini embouteillé à 1100 Fcfa sauf à les demander de fermer boutique ; ce qui signifierait une pénurie généralisée sur le marché », a martelé le ministre.Avec un taux d’inflation de 04,4 %  au premier trimestre 2022, aucune solution pérenne n’a été proposée pour sortir de cette situation désastreuse tant pour l’économie nationale que pourles ménages camerounais.

La Russie et l’Ukraine représentent 30% des approvisionnements mondiaux en céréales et 65% des importations du Cameroun en blé. Si la crise perdure, le blé restera un luxe.

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