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Hysacam réclame l’équivalent de 7 mois d’arriérés aux municipalités

C'est l'impressionnante ardoise redevable par certaines collectivités territoriales décentralisées à l'entreprise en charge de la collecte, du transport et du traitement des déchets ménagers au Cameroun. Michel Ngapanou, le Directeur général de cette entreprise est aux abois.

Hysacam, Hygiène et salubrité du Cameroun fait de nouveau face à de graves problèmes financiers. Michel Ngapanou, son Directeur général en a fait état ce 4 décembre 2018.  » lorsqu’on prend l’ensemble des villes, Hysacam réclame l’équivalent de 7 mois d’arriérés de paiement de nos droits« , dira-t-il sans donner le montant exact de l’enveloppe due. Preuve de la tension de trésorerie persistante entre l’Etat du Cameroun, les collectivités territoriales décentralisées et cette entreprise chargée de collecter les déchets solides produits par les ménages, le nettoiement, le balayage des rues, places et marchés et de l’ingénierie urbaine auprès des collectivités territoriales décentralisées.

En 2017 alors que les villes du triangle national croulaient sous d’impressionnantes montagnes de déchets, le montant total de la dette publique réclamée par Hysacam s’élevait à plus de 14 milliards de FCFA, soit 25% du chiffre d’affaires de l’entreprise qui faisait face à un ralentissement de ses prestations et  à des arriérés de salaires du personnel. La situation alarmante obligera le gouvernement camerounais à décaisser, fin décembre 2017, la somme de 6 milliards de FCFA au profit d’Hysacam. Restant 8 milliards de FCFA.

Lire aussi :  Hysacam réclame 10 milliards de F CFA aux communes

Le 26 janvier 2018, dans une interview accordée à la presse dans la foulée d’une visite marathon effectuée à Douala par Jean Claude Mbwentchou, le Ministre de l’habitat et du développement urbain, Michel Ngapanou prévenait : « si la totalité de la dette n’est pas payée, hysacam risque de connaître les mêmes problèmes « . Hysacam est signataire de convention de partenariat avec une vingtaine de villes camerounaises dont Douala et Yaoundé. Cette collaboration est toutefois difficile, débouchant sur des retards de paiement de prestations par les partenaires d’Hysacam.

Cette morosité intervient au moment où en date du 25 janvier 2017, une correspondance de Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la Présidence de la République, adressée au Premier Ministre, instruisait de nouvelles orientations dans l’ «Organisation du ramassage des déchets dans les centres urbains ». Faisant tomber le monopole d’Hysacam dans le service de collecte et traitement des dechets ménagers et industriels. Ce, «dans l’optique d’une meilleure gestion du secteur d’activités susvisé, et eu égard aux difficultés récurrentes rencontrées par la Société d’hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam ». Sur instructions du Président de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh ouvrait par cette correspondance, « la concurrence de l’activité de collecte et de traitement des ordures dans les centres urbains».

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