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Infrastructure routière : le linéaire Ngaoundéré-Paro affiche un taux de réalisation de 22,93%

Cette faible performance a été constatée par le ministre des Travaux publics, lors d’une visite sur les lieux, la semaine dernière. Les causes évoquées ici étant notamment la forte pluviométrie observée dans la zone d’intervention du projet, les décomptes et impayés et l’insuffisance des ressources matérielles et humaines engagées sur cette route.

Au terme d’un parcours de 70 km entre Ngaoundéré et Paro, dans les arrondissements de Nagoundéré 2e  et Martap dans le département de la Vina, région de l’Adamaoua, le ministre des Travaux Publics (Mintp), Emmanuel Djoumessi Nganou, a pu se faire une idée de l’évolution des travaux sur le terrain. En effet, le chef de ce département ministériel, a relevé avec beaucoup de contrariétés, la contradiction majeure du projet « une entreprise bien équipée, un personnel mobilisé, plusieurs ateliers de travail mais un rendement faible évalué à 22, 93% », renseigne les services de ce ministère.

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Le constat établi par Emmanuel Nganou Djoumessi  est clair : les travaux de construction de la route Ngaoundéré-Paro, n’avancent pas au rythme souhaité. Pourtant tout au long de l’itinéraire, « on a plus de 8 ateliers de travail ; des engins déjà mobilisés; une carrière en pleine production ; une centrale de concassage neuve et déjà montée ; des terrassements effectués à 71% ; des travaux sur les fossés bétonnés, les caniveaux amorcés et un personnel mobilisé et motivé. A date, l’on note seulement 22, 93% des travaux réalisés pour une consommation des délais de 91,80% », ajoute le Mintp.

Si l’entreprise adjudicataire de ce marché, la China State Construction Engineering Corp (Cscec), a tout pour que les travaux affichent un taux d’exécution meilleur, l’on s’interroge sur ce qui coince sur ce linéaire routier. A l’entreprise de sortir une liste de plusieurs contraintes empêchant un meilleur déploiement sur le terrain de sa part. Au rang de celles-ci l’on a la forte pluviométrie observée dans la zone d’intervention du projet. Une raison qui a conduit l’entreprise à solliciter une suspension des travaux, dans l’optique de les reporter à fin décembre 2022(sollicitation émise par l’entreprise à l’endroit du Mintp lors de sa visite, ndlr). Dans ce même registre, l’on a la libération des emprises à l’intersection entre les routes nationales 14 et 1 au niveau du carrefour Tibati ; des décomptes impayés et l’insuffisance des ressources matérielles et humaines engagées sur cette route.

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Au regard du taux de réalisation relativement faible (22,93%), le Mintp a prescrit plusieurs directives devant conduire à l’achèvement des travaux. Il s’agit notamment de mobiliser le matériel supplémentaire nécessaire pour l’exécution des travaux restant ; d’améliorer la cadence d’exécution des travaux et de produire un chronogramme d’achèvement cohérent basé sur des objectifs précis ; d’accroître le rythme de production des granulats au niveau de la station de concassage ; d’accélérer les travaux de construction du pont Manang au point kilométrique 51+ 960 et de démarrer les travaux connexes.

L’autre aspect des recommandations faites par le Mintp concerne la langue. En effet, face à la difficulté de communiquer avec le maître d’ouvrage et la mission de contrôle exprimé par la China State Construction Engineering Corp, le ministre des Travaux publics a exigé à l’entreprise de procéder au recrutement du personnel clé pouvant s’exprimer en français ou en anglais pour faciliter la communication entre les différentes parties  prenantes.

Rappelons que la construction de la route Ngaoundéré-Paro, entre dans le cadre du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance. Elle a pour objectif de contribuer à  la liaison routière de la ville de Ngaoundéré vers les localités de Paro et Tignère. Coût des travaux 31,846 milliards de Fcfa, financés par le Budget d’Investissement Public. De plus, indique que le contrôle technique est assuré par le bureau d’études techniques Integc , pour un montant de 1,403 milliard de Fcfa TTC.

Emilienne Nseme

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