Politiques Publiques

7 900 milliards de F pour construire les infrastructures de transport multimodal

Le financement sera débloqué dans le cadre de la Stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal au Cameroun (S2ITM) soutenue par la Banque mondiale.

En 2022, le Cameroun compte seulement 10 535,13 km de bitumées sur un total de 121 668,53 km de routes principales. C’est pour inverser la tendance qu’Emmanuel Nganou Djoumessi et Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, respectivement ministre des Travaux publics et ministre des Transports, ont signé un arrêté conjoint portant sur la mise en œuvre du Comité de suivi de la Stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal au Cameroun (S2ITM). Pour les non-férus du domaine, le transport multimodal aussi appelé transport combiné désigne un mode de transport consistant à acheminer des marchandises (ou des voyageurs) d’une destination à une autre en empruntant au moins deux modes de transport différents successifs. Il s’agit, par exemple, d’exporter de la marchandise vers un pays situé à l’autre bout de la planète en empruntant successivement la route et la voie maritime.

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Lors de la première session ordinaire du comité de suivi tenue le 18 avril dernier, l’on précise que ledit projet est réalisé à travers un  Plan Directeur Intermodal des Infrastructures de Transport (Pditm) qui  va coûter 7 900 milliards de FCFA. Pour comprendre, il s’agit d’un outil d’aide à la programmation et à la planification des investissements dans le secteur des transports. Ce dernier intègre dans sa globalité, les objectifs visés par le Plan Directeur routier, ainsi que les plans de développement des infrastructures des autres modes de transport.

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Selon les informations glanées auprès du Mintp, 84% du montant du Pditm, soit environ 6 400 milliards FCFA, sont consacrés au mode routier. Ce financement appuyé par la Banque mondiale vise à densifier le réseau routier bitumé de 0,32 km à 0,48 km pour 1 000 habitants. Grâce à cet instrument, le gouvernement entend par la même occasion, bitumer d’ici 2030 ; 5 377 km de routes en terre. Dans le détail, en ce qui concerne le secteur ferroviaire, il faudra entre autres, entretenir 1 200 km de réseau existant, poursuivre la construction de 1 500 km de chemin de fer supplémentaires avec en prime, l’extension du réseau Douala – Ngaoundéré- Ndjamena.

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Dans les domaines portuaires, des innovations sont en vue. Il s’agit notamment de « la construction du port en eau profonde de Limbe et la construction des terminaux spécialisés du port de Kribi ». Tandis que pour le transport aérien, « le gouvernement se propose de réaliser un nouveau terminal à l’aéroport international de Douala, de densifier le trafic local des personnes et du fret et de mettre aux standards internationaux les infrastructures et les services existants », annonce le Mintp.

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