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Intrants agricoles : comment le groupe Sabc soutient la production locale

Une bonne partie de ses intrants de sucre et de gritz de maïs sont achetés sur place.

Au cours des huit pre­miers mois (de jan­vier à août) de l’an­née 2019, le groupe Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc) a indi­qué avoir dépensé 21 mil­liards de Fcfa pour l’achat de ses intrants agricoles au niveau local. Une somme qui représenterait 29,6% de ses dépenses en achats de matières premières, lesquels sont estimés à un peu plus de 71 milliards de Fcfa par an selon le groupe. Durant cette période, 9,5 milliards de Fcfa ont été investis dans l’achat du gritz de maïs et du sucre auprès des producteurs camerounais. Parmi les four­nisseurs du groupe, figurent en bonne place Maiscam, une unité agroindustrielle basée dans la partie septen­trionale du pays.

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 100% de sa production annuelle de gritz de maïs estimée à un peu plus de 10.000 tonnes est achetée par le groupe des Sabc. Dans le même sillage, 58% des achats du groupe en sucre proviennent de la Société sucrière du Came­roun (Sosucam) basée dans le département de la Haute Sanaga, région du Centre. Les besoins du groupe Sabc en sucre sont de l’ordre de 30.000 tonnes. Toute chose qui a contribué à l’augmen­tation du chiffre d’affaires de Sosucam au cours de la période susvisée.

En outre, le groupe Sabc a indiqué avoir injecté plus de 11,6 milliards de Fcfa pour l’achat des intrants agri­coles locaux. D’autant plus que 32,5 milliards de Fcfa des 71 milliards de Fcfa de dépenses globaux du groupe en intrants, sont investis chaque année dans l’achat des matières premières agri­coles. Ce qui n’a visible­ment pas eu d’impacts néga­tifs sur les performances du groupe. Bien au contraire, son chiffre d’affaires en 2018 a connu une augmen­tation de 3,2% par rapport à 2017 pour se situer à 345,6 milliards de Fcfa selon les statistiques fournies par le groupe l’année dernière.

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Une performance qui l’a sans doute encouragé à re­chercher des solutions inno­vantes au plan local. C’est la raison d’être du prix Pierre Castel initié depuis 2018 pour soutenir des projets initiés par des jeunes entre­preneurs du pays en particu­lier, et du continent africain en général, particulièrement dans les domaines de l’agri­culture et de l’agroalimen­taire. L’objectif au-delà des visées capitalistes, est de fa­voriser l’autonomisation des jeunes et des femmes par le biais de l’entrepreneuriat et la formation. L’initiative reçoit un écho favorable au vue de l’engouement ob­servé cette année. En effet, 105 projets dont 34 remplis­sant les critères d’éligibilité prescrits par le Fonds Pierre Castel pour l’édition 2020 du prix éponyme ont été reçus le 15 mai dernier. La présélection de la dizaine de projets à soumettre à l’exa­men du jury Cameroun dudit prix, le 4 juin 2020, débou­chera sur la désignation de deux lauréats.

Le premier remportera 15.000 euros, soit 9.825.000 Fcfa assorti d’une formation et d’un accompagnement person­nalisé, tandis que le second repartira avec 3.275.000 Fcfa, soit 5000 euros en plus d’une formation. Dr Diana Mfondoum, médecin généraliste de profession a déjà bénéficié du prix Pierre Castel en 2019 grâce à sa tisane à base de Moringa dont les vertus sur le renfor­cement du système immu­nitaire notamment chez les personnes vivantes avec le VIH/Sida sont avérées. De tels exemples devraient être dupliqués par les entreprises en activité sur le territoire camerounais.

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