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Justice: Socapalm va empocher 100 millions dans un procès contre France Télévisions

Le Tribunal de première instance de Douala a rendu le 1er septembre dernier sa décision en faveur de la Société camerounaise de palmeraies, dans une affaire qui l’opposait depuis 2016 au media français.

Dans un communiqué publié sur son site internet le 13 septembre dernier, la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), premier producteur camerounais d’huile de palme, annonce sa victoire dans un procès qui l’opposait depuis 2016 au media français France Télévisions, pour des faits de diffamation, contre sa présidente Delphine Ernotte, le présentateur de l’émission « Complément d’enquête » Nicolas Poincaré, et l’auteur du reportage, le journaliste Tristan Waleckx. Elle révèle que le Tribunal de première instance de Douala a rendu son jugement dans cette affaire le 1er septembre 2022, et lui a donné gain de cause. La chaine française a été reconnue coupable de « diffamation par voie de communication audiovisuelle et complicité », après la diffusion en 2016, dans son émission « Complément d’enquête », d’un reportage dans lequel des accusations étaient formulées contre la Socapalm, dénonçant des conditions de travail précaires et le non-respect des droits humains dans ses plantations.

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Le mastodonte de l’agro-industrie avait dénoncé la diffusion « d’informations trompeuses et biaisées, non-objectives, visant à manipuler sciemment l’opinion publique », accusant la chaîne de n’avoir pas observé le sacro-saint principe de l’équilibre des sources d’informations. « A aucun moment, la Socapalm n’a pu préalablement à cette diffusion faire valoir ses arguments et a toujours démenti avec force ces allégations, tout en démontrant la gestion responsable de ses activités sur le terrain. En effet, depuis plus de 20 ans, nous sommes fiers de participer au développement local et rural du Cameroun, de contribuer à l’amélioration du bien-être de nos employés, de leur famille et des communautés, et d’être engagés pour la protection de l’environnement », rapporte-t-elle dans son communiqué.

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100 millions de dommages et intérêts

A la suite de cette victoire, la Socapalm devra s’en tirer avec un juteux pactole de 100 millions de FCFA, a confié un cadre de cette entreprise à EcoMatin. Dans le détail, ce sont 80 millions de FCFA de dommages, et 20 millions de dépens à payer à la Socapalm par France Télévisions. Il importe de rappeler que courant 2016, une autre procédure a également été ouverte au Tribunal de Commerce de Paris contre le même media pour des faits similaires, et diligentée par la compagnie luxembourgeoise Socfin, dont la Socapalm est l’une des entités. Concernant cette affaire, « elle reste en instance », assure-t-on à la Socapalm.

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Cette nouvelle apparait comme une lueur dans une nuée de récriminations portées par des organisations non-gouvernementales contre la Société camerounaise de palmeraies, régulièrement accusée de pratiques esclavagistes dans ses plantations. Celles-ci, parmi lesquelles l’ONG hollandaise Milieudefensie, s’opposent à la récente certification de ses plantations par la Roundtable Sustainable Palm Oil (RSPO).

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