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Krach des réseaux sociaux, des signaux inquiétants pour l’économie mondiale ?

Rien n’est nouveau sous le soleil ! Et comme la terre tourne continuellement autour de ce dernier, l’histoire à tendance à se répéter.

Et puisque l’homme est le seul animal à commettre la même erreur plus d’une fois, il est fort possible que les récents dysfonctionnements du groupe Facebook, soient l’un des signaux qui montrent que nous nous avançons vers une nouvelle crise systémique. Faisons un peu d’histoire.

En l’espace de quelques millénaires, l’humanité a transformé la face de la terre grâce à de multiples progrès techniques. Tout est parti de la maîtrise du feu, et de celle des techniques de la culture du sol qui ont façonné les premières sociétés. Puis, la science et les arts ont permis la toute première révolution industrielle connue de notre ère.

Ces progrès techniques, et les révolutions y associées, ont profondément transformé notre société. 

●        La première révolution technologique est la révolution industrielle du XVIIIe – XIXe siècle, qui fit évoluer la société agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle. L’un de ses principaux résultats fut l’augmentation de la croissance et de la productivité.

Cependant, elle n’eut pas que des résultats positifs. Le Krach et la crise mondiale de surproduction de 1929 qui s’en est suivie, sont l’une des conséquences de l’utilisation effrénées des produits de la révolution technologique.

●        La deuxième révolution est la révolution informatique des années 1980, qui établit les bases de l’ère du numérique. L’un de ses principaux résultats fut la création d’ordinateurs, de système d’exploitation de plus en plus puissants et accessibles au large public ; et, la création d’internet.

Comme toujours, il n’y eut pas que d’effets positifs. Ce progrès technologique abusivement utilisé, a contribué au krach et à la crise financière internationale de 2008.

●        La troisième révolution, est la révolution digitale, qui plonge irrémédiablement la société dans l’ère du numérique. Les principaux résultats sont l’avènement des techniques de Big data, d’intelligence artificielle, de robotique etc. Ce qui entraîne la création d’un monde dans le monde, les prémices d’un monde numérique où règnent en maîtres les réseaux sociaux, plateformes de divertissement et de collaboration en ligne.

Puisque la terre tourne toujours autour du soleil, il est logique que l’utilisation peu contrôlée des produits de cette révolution conduise à un krach. Les signaux d’alarme de Facebook en sont un exemple d’étincelle.

L’un des scénarii le plus dangereux serait la perte de données suite à un crash ou tout autre cause.

Voici un scénario : vous vous réveillez un matin, vous ouvrez votre compte Facebook, vous avez perdu toutes vos données, vos abonnés qui constituaient pour vous une source importante de revenu. Vous passez de 1 million d’abonnés par exemple à 0. Vous allez sur Google, pareil : vous avez perdu tous vos mails, aucun accès à vos fichiers dans le Cloud, votre compte YouTube passe de 1 million d’abonnés par exemple à 0.

C’est à peu près ce qui s’est passé durant l’été 2007 avec l’arrêt temporaire de la spéculation sur les marchés boursiers suite à l’explosion de la bulle spéculative. Du jour au lendemain, des milliers de personnes ont vu leurs actifs financiers perdre plus de la moitié de leur valeur. Le monde de l’immatériel, de la spéculation faisait place à la réalité : leur richesse n’était qu’illusoire.

Aujourd’hui, la situation est bien plus dangereuse en ceci que le numérique est devenu en lui-même un monde dans le monde. Avec son marché, sa monnaie, et parfois même ses propres États et citoyens.

En 2007, il était difficile de penser qu’une banque d’importance systémique puisse faire faillite. En 2021, il est difficile de penser qu’un géant du web d’importance systémique puisse faire faillite. La terre continue de tourner autour du soleil.

Tout n’est pas forcément fatalité. Il est possible de prévenir de telles crises. Il est nécessaire que les Etats interviennent face à ces signaux d’alarme afin d’éviter les effets néfastes d’une crise systémique. Quelques mesures peuvent consister à détruire les monopoles et promouvoir la concurrence, encourager et soutenir les solutions locales (notamment au sein des pays en développement), surveiller la croissance et établir des limites.

En ce qui concerne les ménages et les populations, elles doivent diversifier leur consommation de produits numériques et réduire au maximum leur dépendance.

Pour les acteurs de l’écosystème technologique, penser déjà à la 4e révolution technologique, le numérique montre des signes inquiétants.

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