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La Beac veut examiner les conditions d’exercice des microfinances dans la Cemac

Cette initiative intervient dans le cadre du projet de renforcement des capacités des institutions financières régionales au sein de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale.

La situation du secteur des établissements de microfinance (EMF) en zone Cemac préoccupe la Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac). Dans un rapport intitulé « Impact macroéconomique des Etablissements de microfinances en Afrique centrale » publié le 24 mars 2022, par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (Cobac), il en ressort qu’au 31 décembre 2019, le secteur de la microfinance dans la Cemac compte 627 EMF agréés et en activité, répartis entre le Cameroun (419), la Centrafrique (10), le Congo (56), le Gabon (18), la Guinée Equatoriale (2) et le Tchad (122).

Au regard du nombre sans cesse croissant des EMF, les autorités de la Cemac ont mis à jour, courant 2017, le cadre réglementaire régissant « le fonctionnement du secteur de la microfinance par le biais du règlement n° 01/17/CEMAC/UMAC/COBAC du 27 septembre 2017 relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de microfinance dans la CEMAC» validé par la Cobac .

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Dans le but d’examiner cette réforme 5 ans après sa mise en œuvre, la Beac a lancé un appel d’offres pour s’attacher les services d’un consultant pour la circonstance. Bien que les rétributions de ces services de conseil n’aient pas été dévoilées, l’institut d’émission monétaire informe tout de même qu’il entend se servir d’une partie du crédit sollicité auprès de l’Association de Développement International ( pour le financement du projet de renforcement des capacités des institutions financières régionales de la Cemac ) pour les paiements.

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Objectifs du diagnostic

L’évaluation de la réforme réglementaire a pour objectif de recenser les difficultés auxquelles sont confrontées les EMF dans l’application de cette réforme. Ainsi, ce diagnostic permettra de formuler des propositions visant la mise en œuvre optimale de la réforme. Pour réaliser cette mission, les services de cabinet conseil devraient élaborer un questionnaire donnant lieu à un entretien avec les responsables des EMF. Mentionnons par ailleurs que les organes sociaux à choisir dans chaque pays devraient comprendre des EMF performantes et moins performantes, appartenant aux différentes régions de chaque pays… Bien plus, « les soumissionnaires souhaitant sous-traiter avec des entreprises locales doivent présenter les noms et références de tous les sous-traitants proposés. » peut-on lire sur l’avis à manifestation d’intérêt.  Mentionnons ici que la date limite de dépôt des manifestations d’intérêt rédigées (uniquement) en français est le 11 juillet 2022 (au plus tard, ndlr). Avec un démarrage prévu en août 2022, les travaux devraient durer six (6) mois maximum.

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