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La bourse des matières premières agricoles aux oubliettes

Déjà quatre ans que l’effectivité de sa mise en place reste attendue. Pourtant les premiers produits qui devaient être commercialisés à travers la Cameroon Commodity Exchange étaient déjà identifiés.

Elle avait pourtant charrié beaucoup d’espoir pour l’amélioration des revenus des producteurs. La Cameroon Commodity Exchange (CCX), la bourse des matières premières agricoles du Cameroun peine à démarrer ses activités, on pourrait même dire que c’est un projet mort-né. La preuve, au ministère du Commerce où ce projet était piloté, on en parle presque plus. On se souvient pourtant qu’en septembre 2014, le cabinet Eleni LLC qui assistait le Cameroun dans la mise en place de cette plateforme donnait 12 mois au gouvernement camerounais pour sa mise en activité. Ce cabinet avait même déjà identifié 08 premiers produits agricoles qui devaient progressivement être mis sur le marché sur une période de 4 ans. Il s’agit des produits tels que le cacao, le café, le mil, le manioc séché, le riz paddy, le coton, l’huile de palme brute ou encore le maïs qui devaient être cotés à la CCX.  Le cabinet Eleni LLC, avait alors recommandé à l’Etat camerounais d’inscrire ces produits dans sa feuille de route 2014-2015. L’objectif étant d’atteindre les volumes critiques d’échanges  nécessaires  à la détermination des prix réels.

En outre, le cabinet Eleni  recommandait au gouvernement de rendre obligatoires sur la plateforme de la CCX, toutes les transactions minimales de 5 tonnes qu’effectueraient les grossistes, les groupeurs, les transformateurs, les exportateurs, ou toutes autres institutions enregistrées auprès de la bourse. La commercialisation de ces produits sur la CCX apparaissait d’autant plus idoine que, avait indiqué Eleni LLC le 9 avril 2014, en présentant son rapport préliminaire au gouvernement, leur circuit de commercialisation actuel est truffé d’embûches. Il s’agit principalement du mauvais état des routes dans les zones de production, ce qui augmente les coûts des transports et rend difficile l’accès au marché ; la méfiance mutuelle entre vendeurs et acheteurs ; l’absence totale d’informations sur les prix du marché et des entrepôts de stockage. De même que la restriction des options de vente, qui impose aux producteurs de vendre généralement au premier acheteur rencontré…Ces propositions du cabinet Eleni LCC avaient d’ailleurs reçu une réponse favorable de la part des autorités camerounaises, surtout que ce cabinet bénéficiait de leur pleine confiance, au regard de son expérience en la matière. En effet, le cabinet Eleni LLC avait  déjà mis en place la bourse des matières premières d’Ethiopie.

En rappel, l’idée de création d’une bourse des matières premières au Cameroun avait été émise le 10 avril 2014 par Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce.  Il expliquait à cet effet que cette bourse devait permettre  de commercialiser de manière transparente les produits afin de booster notre économie. Et pour ce faire, les études de faisabilité pour la mise en place de cette bourse des matières premières agricoles avaient été réalisées dans certaines régions du Cameroun, notamment celles de l’Ouest, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, du Centre et du Littoral, qui sont des bassins de production de certaines spéculations.  Ces études de faisabilité avaient pour but de déterminer les types de produits à commercialiser dans chaque région et les possibilités de stockage de chaque type de produit.

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