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La Cobac cache l’identité de sept banques en infraction

C’est ce qui ressort de la session disciplinaire tenue par le gendarme financier le 22 septembre 2018 à Yaoundé.

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) s’est réunie en session disciplinaire le 22 septembre 2018 à Yaoundé, au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Ceci sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac, son président statutaire.

Au cours de cette session, la Cobac a examiné la situation de sept établissements de crédit, en infraction par rapport à la réglementation, notamment en matière de réglementation des changes, de contrôle interne et de lutte contre le blanchiment de capitaux. Seulement, aucun nom des établissements bancaires n’a été cité.

L’on sait seulement qu’à cette occasion, la Cobac a décidé d’infliger des avertissements et des blâmes aux établissements concernés, ainsi qu’à leurs dirigeants sociaux. En outre, elle a décidé de procéder à la publication des sanctions prononcées à l’encontre de certains établissements. Par ailleurs, la Cobac a décidé de clore la procédure disciplinaire ouverte à l’encontre  de ces établissements de crédit et de leurs dirigeants sociaux.

Banque des PME

Même si un mystère demeure autour des banques sanctionnées, l’on se souvient tout de même que depuis le mois d’août, la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (BC-PME)  a été sanctionné à coup de plusieurs millions de FCFA pour non-respect de la réglementation prudentielle du capital minimum.

Nos sources ne sont pas précises sur le montant de la sanction, mais elles révèlent qu’à la date du 30 août 2018, la Cobac, le gendarme financier dans la sous-région Cemac, a ouvert une procédure disciplinaire à l’encontre de la Banque camerounaise des PME et de ses dirigeants, dont la DG, Agnès Ndoumbé Mandeng, pour non-respect des termes de son injonction datant du 16 octobre 2017. Bien avant, la Cobac avait constaté depuis le 31 août 2015, l’infraction à la norme relative à la représentation du capital minimum. C’est-à-dire que la BC-PME ne dispose pas de fonds propres qu’elle doit justifier à tout moment.

Ces sanctions contre la Banque des PME ne surprennent pas. « EcoMatin » révélait déjà dans un article publié le 4 septembre 2018 que, le modèle économique de la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises est en cours de révision. Bien plus, des concertations entre les autorités camerounaises avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont été entamées et un plan de restructuration a été décidé au mois d’août 2018. Les banques commerciales devraient être mises à contribution pour sauver cet établissement bancaire public qui a démarré ses activités avec un capital de 10 milliards FCFA.

 

La Rédaction EcoMatin

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