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La commune de Douala 5ème veut construire 134 logements pour les motos-taximen

Ces constructions entrent dans le cadre de l’opération « un moto-taximan, une maison » soutenue par l’ONU Habitat et le Crédit foncier du Cameroun (CFC).

Avec l’appui de ces deux organismes, la commune d’arrondissement de Douala 5ème veut faciliter l’accès au logement aux conducteurs de moto-taximen de son ressort territorial. C’est ainsi qu’au cours du Forum urbain communal de cette collectivité territoriale décentralisée (CTD) dans la capitale économique du Cameroun du 18 au 19 mars 2022, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes, a présenté le projet « un moto-taximan, une maison ». L’initiative prise par l’exécutif municipal de la commune de Douala 5ème rencontre le soutien conjoint de l’organisation des Nations unies pour les questions d’habitat (ONU Habitat) et le CFC, la banque de l’habitat au Cameroun.

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Si le montant de l’enveloppe allouée à ce projet n’a pas été dévoilé, la Minhdu renseigne sur « la construction de 134 logements pilotes à Douala ». Mme Ketcha Courtès indique par ailleurs que « si l’on construit autant de logements dans chacune des 360 communes du pays, nous allons en avoir un  nombre important pour les couches vulnérables, le tout sans difficulté grâce au partenariat public-privé et populations ».

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Pour rappel, dans un article intitulé « Au Cameroun, dans la jungle des motos-taxis », paru dans le journal français Le Monde en février 2020,  le coordonnateur national du Syndicat des conducteurs de moto-taxis et des tricycles, Hilaire Nzouakeu, révélait qu’« aujourd’hui à Douala, 70 % du transport urbain est assuré par les motos-taxis». En effet, le paysage urbain de Douala est envahi depuis les années 1990 par les motos-taxis (les chiffres officiels de 2016 évoquent 100 000, ndlr), un phénomène qui crée des problèmes dans la métropole économique du Cameroun. Selon l’article cité supra, « à Douala, sept accidents de la circulation sur dix sont causés par les « bend-skinneurs », ces jeunes chauffeurs sans le sou et, souvent, sans permis de conduire ».

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Cependant, ils constituent une couche sociale importante dont il faut prendre en compte les desirata parce qu’ils constituent également « une bombe sociopolitique et un secteur vulnérable vers lesquels les politiciens se tournent souvent pour amplifier leurs positions ». C’est certainement pour les canaliser en leur offrant des habitations décentes que la commune de Douala 5ème a choisi de mener l’opération pilote « un moto-taximan, une maison ».  Cette initiative vient également contribuer à la réduction du déficit de logements sociaux estimé, selon des chiffres officiels, à 2,5 millions au Cameroun.

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