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La compétitivité des économies de la CEMAC s’est détériorée au 4e trimestre 2022

La compétitivité extérieure de la CEMAC est évaluée hors secteur pétrolier en raison du poids important du pétrole dans les exportations.

Mesurée à partir du Taux de change effectif réel (TCER), la compétitivité-prix des économies de la zone Cemac  s’est détériorée au cours du quatrième trimestre 2022, après un accroissement aux 1er, 2e et 3e trimestre. En effet, le TCER global calculé hors secteur pétrolier en raison de son poids important dans les exportations et du fait que cette activité, à forte intensité capitalistique, est entièrement off-shore, est ressorti en hausse de 2,2% au 4e trimestre 2022, traduisant une perte de la compétitivité.  

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Selon une note de la Beac, la banque centrale de la région, cette évolution à la baisse est perceptible à travers la perte de positions concurrentielles observées sur le front des exportations (+3,2 %) et des importations (+1,9 %).

« L’appréciation du taux de change effectif nominal, renforcée par un taux d’inflation plus élevé dans la sous-région que chez ses partenaires, en particulier ses fournisseurs, a également contribué à la détérioration de la compétitivité-prix des économies de la CEMAC » indique la BEAC pour justifier cette situation.  En clair, le FCFA au cours de cette période par rapport aux devises (+6,6% par rapport au Yuan chinois ; +3% par rapport au dollars et + 0,1% par rapport à l’euro) des autres partenaires commerciaux s’est globalement apprécié, ce en dépit d’un différentiel d’inflation favorable aux pays de la CEMAC.

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« L’analyse par pays indique une perte de compétitivité sur la période sous revue pour tous les pays de zone, à l’exception de la République Centrafricaine (-0,2 %). Les plus importantes dégradations en rythme trimestriel de la position concurrentielle sont observées pour le Gabon (+2,9 %), le Cameroun (+2,6 %), la Guinée-Equatoriale et le Tchad de respectivement 1,5 %. La perte de compétitivité est moins importante pour le Congo (+0,6 %) » note la BEAC.

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En guise de perspectives, l’institut d’émission monétaire table sur une situation similaire au premier trimestre 2023.

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