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La Cosumaf prépare un texte pour réglementer la circulation des cryptomonnaies dans la Cemac

Le gendarme du secteur financier veut encadrer les investissements sur ces produits financiers encore jeune et complexe, à cause desquels beaucoup se font avoir par l’appât du gain.

La forte propension de nouveaux produits financiers dans le monde, dont la cryptomonnaie, ne manque pas de faire échos au sein de la Cemac (Cameroun, Tchad, Guinée Equatoriale, RCA, Congo, Gabon). Depuis quelqueS temps, la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale(Cosumaf) se heurte à des sociétés/intermédiaires se présentant comme traders sur cryptoactif et qui collectent l’épargne publique contre des promesses de rendement très élevés. L’activité n’est ni autorisée, ni soumise à une règlementation dans la sous-région. Le secteur étant encore jeune et complexe, beaucoup se font avoir par l’appât du gain et de trop belles paroles.  Jusqu’ici, le régulateur s’était contenté de mettre en garde l’opinion publique sur le caractère frauduleux et illégal de ces campagnes de ces campagnes de collecte. « Nous n’interdisons pas l’activité, mais nous ne la régulons pas pour l’instant. Ce qu’on interdit, c’est que certains se prétendent d’un agrément de la Cosumaf pour vendre des produits », explique Bunduku Latha Danielle la secrétaire générale de la Cosumaf.

Ce 12 octobre à Douala au cours de la 2e journée de la semaine des investisseurs, L’Ambassadeur Nagoum Yamassoum annonce l’arrivée imminente d’un texte pour encadrer les placements sur ces nouveaux produits d’investissement. « La nouvelle règlementation est en préparation et devrait être adoptée par le comité ministériel d’Afrique centrale d’ici la fin de cette année » a déclaré, le président de la Cosumaf. C’est en s’adossant sur ce nouveau texte que le régulateur va donc octroyer les agréments pour l’activité, tout en s’assurant de son bon fonctionnement. Une tâche qui ne sera pas aisée compte tenu de la jeunesse et de la complexité de la technologie associée à ces produits.  « Ce qui nous manque c’est une connaissance approfondie de la technologie qui est associée à ce type d’instruments financiers, c’est un processus qui est long parce que nous devons apprendre à le maîtriser ». explique Bunduku Latha Danielle.

Une nouvelle qui est bien accueillie auprès des traders. Ces derniers bénéficiaient jusqu’ici d’une campagne de dénigrement des autorités de tutelle qui ne manquaient pas de jeter aux orties leurs activités. Fin mai 2021, le président de la Cosumaf avait identifié certaines sociétés comme frauduleuses. Il s’agit entres autres de Liyeplimal, Mekit Invest, Highlife international Cameroon, Sairiu, GTX Invest, TJTM Cameroun…

La nouvelle règlementation pourra intensifier le commerce des cryptomonnaies dans les pays de la sous-région Afrique centrale comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays voisins comme le Nigéria, leader mondial des Bitcoins. L’activité gagne certes du terrain en Afrique mais est encore sujette à de nombreuses arnaques. Selon une étude menée par Kaspersky, une société russe de cyber-sécurité, plus de 1 500 entités frauduleuses ciblant des investisseurs et des mineurs de cryptomonnaie ont été détectés en Afrique au cours du 1er semestre 2021.

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