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La Covid-19 et la bureaucratie freinent l’exécution des projets routiers au Cameroun

Le corridor Bamenda-Enugu, les route Ketta-Djoum, Ring road, route Ntui-Yoko-Lena, Grand ZambiKribi, Bogo-Pouss et le pont sur le Logone, font face à de nombreuses difficultés, notamment la longueur des procédures de passation des marchés et d’indemnisation, le plafonnement des décaissements des financements extérieurs par FMI, etc. La situation est aggravée par la Covid-19. Ces contraintes menacent la bonne exécution de ces projets routiers financés par la BAD, la Bdeac et la coopération japonaise à hauteur de 900 milliards de FCFA. Le dossier de la rédaction.

Bamenda – Enugu : Dans l’attente du parachèvement du La Covid-19 pont sur la Cross river

Le projet de construction de la route Bamenda-MamfeEkok-enugu tire à sa fin. Les tronçons BamendaBatibo-Numba, BachuoAkagbe-Mamfe-Ekok dans le Nord-Ouest et le SudOuest du Cameroun ont déjà été réceptionnés. Il en est de même des infrastructures socio-économiques réhabilités. Exception faite du pont sur la Cross river où 4 ml de tablier et de la voie d’accès par Ekok et la mise en œuvre de la couche de base restent à construire. Ledit ouvrage affiche un taux d’avancement de 84,2% pour un taux de consommation des délais de 135%. Un prolongement des délais est en attente de validation de la Banque africaine de développement (Bad) qui a financé partiellement le projet à hauteur de 67,018 milliards de Francs CFA via le Fonds africain de développement, son guichet de prêt à taux concessionnels. Les autres sources de financement de la route régionale sont l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica ; 18,815 milliards de Francs CFA), et des fonds de contrepartie (15,392 milliards de Francs CFA). Soit un montant de 101,225 milliards de Francs CFA. Longue de 443 Km, la route Bamenda-Enugu, reliant le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun au Sud-Est du Nigeria, profite d’ors et déjà à 211 035 bénéficiaires directs, selon la BAD. Alors qu’elles devaient faire deux à trois jours de route pour couvrir la distance en temps de pluie, les populations voient leurs délais réduits à 3 heures.

L’impact du projet devrait également se faire ressentir sur les coûts de transport, le développement du secteur productif (tourisme, agriculture, mines) et les recettes douanières trimestrielles de la DGD qui connaissent des baisses de 60 millions environs à quelques 5 millions de Francs CFA en saison pluvieuse, selon un résumé du rapport de l’étude d’impact publié en 2007 par le Département d’infrastructures de la Bad. Pour la réalisation du projet, la Jica s’est déjà acquitté de tous ses engagements financiers et les décaissements affichent un taux de 100%, selon des données de la cellule Bad/Banque mondiale logée au ministère des Travaux publics. La Banque africaine de développement pour sa part en est à un taux d’engagement de 99,07% pour des décaissements de l’ordre de 94,98%. Les financements du FCP se font encore attendre avec des engagements réalisés de 12,319 milliards de Francs CFA et un décaissement de 44, 18%.

Les travaux confiés en 2010 à l’entreprise chinoise China International Water and Electric Corporation (CWE) pour une durée initiale de trois ans, concernent 203 km sur le territoire camerounais (Bamenda-Ekok) et 240 km sur le territoire nigérian. Ils portent sur la construction d’une chaussée de 7m de largeur, la libération des emprises (1 700 000m²); les travaux de terrassements (2 170 000m3), le revêtement de la chaussée en béton bitumineux (25 000m3), le drainage longitudinal ; la protection des talus ; les signalisations horizontales et verticales, le l’aménagement de 110 km de piste de collecte, la réhabilitation du centre de promotion de la femme à Eyumodjock, la fourniture d’équipements au centre de promotion de la femme de Mamfé, la construction de 24 salles de classe et 13 latrines dans les écoles, la construction d’un marché frontalier à Ekok, de sept hangars de vente de produits vivriers, de cinq unités de transformation des produits agricoles et la pose des réservations pour le passage de la fibre optique, la construction d’un pesage, la construction d’une station de pesage.

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Aménagement de la route NtuiYoko-Léna : Ça avance à reculons !

Il faudra encore attendre un peu pour voir du bitume sur la nationale No 15 qui relie la région du centre à celle de l’Adamaoua. Les travaux en cours sur cet axe routier accusent de nombreux retards dans les délais d’exécution. Sur un linéaire de 224 km à construire, seules 45km ont été achevés, représentant l’axe Yoko-Lena. Long de 44,9 km et large de 7m, avec deux voies et des accotements d’1,5m, ce tronçon routier a été réalisé par l’entreprise Synohydro. Cofinancé par la Banque Africaine de développement et le Cameroun, ce projet connaît néanmoins des travaux d’aménagements supplémentaires (20 km de route) qui sont en cours. Selon la Cellule BadBM, ces travaux affichent un taux d’avancement de 28%, pour 62,67% des délais consommés.

Outre ce tronçon, les travaux de bitumage en cours sur la Nationale N°15 avancent à pas de tortue. Le lot NtuiMankim (96,7 km) est à l’arrêt depuis octobre 2019. La raison évoquée est la faible mobilisation de l’entreprise adjudicataire à savoir le Groupement ELEVOLUTION ENGENHARIA dont le contrat a été résilié le 10 octobre 2019 par décision °277/D/MINTP/SG/DAJdu 04 octobre 2019. L’exécution physique des travaux routiers et Ouvrage d’Art est estimé à 6,12% pour une consommation des délais de 56%. Le 15 mai dernier, le ministre des travaux publics a lancé à cet effet un appel d’offres international pour la reprise des travaux sur ces deux lots financés par la BAD, la Bdeac et l’Etat du Cameroun. Le troisième lot qui concerne l’aménagement de 82,1 Km de route entre Mankim et Yoko, affiche un taux d’avancement physique de 33% pour 80% des délais consommés. Les travaux connexes sur ce lot englobent : 5,6 km de voirie dans la ville de Yoko ; 38 km de routes Communales ; la construction et équipement 01 centre promotion de la Femme à Yoko, la construction de 01 centre de santé ; la construction de 02 magasins de stockage des produits agricoles ; la construction de 01 clôtures …

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Contraintes

 De manière générale les travaux sur cet axe routier piétinent. D’après la Cellule Bad-BM les contraintes liées à l’exécution des travaux sont entre autres la faible cadence d’exécution des travaux par l’entreprise ELEVOTION, la pandémie du Covid-19 qui a freiné l’exécution des travaux et les indemnisations. Résiliation du marché et fragmentation en deux lots, Plan d’action Anti-COVID-19 adopté, Les paiements des indemnisations sont en cours et le rapport d’évaluation des omissions est en cours d’exploitation à la CPR-FC. En terme de performance financière, le taux de décaissement le plus élevé revient au Fonds Africain de développement(43,04%), suivi de la BAD(32,95%), du Fonds de contrepartie(31,62%), de la Jica(29,25%) et de la Bdeac(15,98%).

Projet de route Ketta-Djoum : de lentes avancées sur la partie camerounaise

L’aménagement de la route Ketta Djoum est au menu de la 46e revue de la Cellule de suivi de l’exécution des travaux financés par la Banque africaine de développement et la Banque mondiale (cellule Bad/BM). Le constat préalable que dresse la cellulecporte sur la poursuite des travaux de cette infrastructure qui devait initialement s’étendre de septembre 2009 en mars 2014. La première phase (MintomLélé) connaît un taux d’exécution de 95% pour un taux de consommation des délais de 89% tandis que la deuxième phase (Lélé-NtamMbalam) se situe à 91% avec des délais consommés à 89%, informe la Cellule. Longue de 504,5 kilomètres, la transnationale KettaDjoum constitue un maillon important des liaisons intercapitales entre Brazzaville et Yaoundé, longue de 1612 km. La section des travaux incombant à l’Etat congolais comprenait le revêtement de la section Ketta-Biessi (121 Km) et la construction des œuvres d’art ainsi que l’aménagement du tronçon reliant Biessi à la Frontière avec le Cameroun à Ntam (195 km).

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Choses faites

 Des résultats sont encore attendus du Cameroun qui a à sa charge un linéaire de 121 km dans sa 2e phase. Des travaux de signalisation et des aires de repos se poursuivent sur le premier tronçon Mintom-Lélé. Les travaux de signalisation sont en cours sur le 2e lot. Le projet Ketta-Djoum ne fait pas partie des projets à problèmes recensés en 2019 par la Cellule même si le remboursement des crédits octroyés par la Bad accuse déjà un retard de six ans sur l’échéance fixé à l’an 2059. Il a par ailleurs fait l’objet de douze missions de supervisions de la Banque mondiale entre 2014 et 2016. Plusieurs membres du gouvernement y ont également effectué des descentes à savoir : le gouverneur du Sud en mars 2014 ; le ministre des Travaux publics ; Patrice Amba Salla en juin 2014 et le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi en décembre 2016. Selon la cellule, des problèmes liés aux indemnisations des populations expropriées a eu un impact important sur l’avancement des travaux. La signature par le Premier ministre du décret d’indemnisation de la section Ntam-Mballam reste encore attendue.

Sur le plan financier, la Cellule Bad/BM met en exergue des taux de consommation bas des financements octroyés par les bailleurs que sont la Jica (29,216 milliards de Francs CFA de fonds mobilisés pour 35,99% de décaissement), la Bad (40,704 milliards de Francs CFA pour 29,18% des décaissements), la BDEAC (20 milliards de Francs CFA pour 13,33% des décaissements) et des fonds de contrepartie (10,169 milliards de Francs CFA pour 13,87% des décaissements) ; les clôtures des financements étant attendues au 31 décembre 2020 pour la BDEAC et au 31 décembre 2021 pour la Bad et au 31 décembre 2023 pour la Jica. Les attendus du projet portent sur l’amélioration des échanges entre le Cameroun et le Congo, le renforcement de l’intégration en Afrique Centrale à travers l’interconnexion sur des axes routiers reliant le Cameroun, le Congo, la RDC, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la RCA. Le désenclavement des zones à fortes potentialités économiques du Nord du Congo (agriculture, minerais, bois…) et du Sud Cameroun (agriculture, minerais, tourisme), l’amélioration des conditions de vie des populations, entre autres.

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Programme d’appui au secteur des transports II : les premières réalisations encore attendues

Le projet de réhabilitation de la route Yaoundé-Bafoussam-Babadjou n’avancent pas au rythme escompté. A ce jour, le taux d’avancement de l’entreprise CGCOC sur le lot 1, Ebebda-Kalong (63km) incluant un échangeur à Obala, en est à 74% avec des délais consommés à 90%. Le lot 2 ( Kalong-Tonga, 67 km) confié à l’entreprise Sinohydro est un peu moins avancé avec des taux de réalisation de 73,5% pour une consommation des délais de 94,6%. Les travaux conduits par la China Railway Engineering Corporation sur le Lot 3 (Tonga-BafoussamBabadjou, 110,242km) connaissent un taux d’avancement de 43% pour 86% de consommation des délais. A l’origine, le projet avait été lancé en novembre 2017 pour une durée maximale de 30 mois. Selon la Cellule Bad/BM du ministère des Transports, la situation est due à des lenteurs dans le déplacement des réseaux de Camwater et Eneo, à la pandémie du coronavirus survenue dans le pays en mars 2020 et la faible qualification du personnel mobilisé par La CGCOC pour construire l’échangeur d’Obala.

S’agissant du projet d’aménagement de la route Bogo-Pouss, reliant les départements du Diamaré et du Mayo Danay dans l’Extrême-Nord, le marché reste non attribué, renseigne la Cellule de suivi de l’exécution des projets financés par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (Cellule Bad/BM). Le recrutement d’entreprises pour ce projet a cours depuis le 21 juin 2016, date à laquelle le ministère des Marché publics avait lancé un appel d’offres international pour le recrutement de prestataires pour les chantiers du Programme d’appui au secteur des transports II. Au mois d’août 2020, l’on apprenait du ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, en visite dans l’Extrême-Nord après des inondations, que les financements pour ledit projet sont en cours de mobilisation. Le projet d’aménagement de la route en rase campagne Grand Zambi-Kribi (53km) est avancé à 52% et ses délais sont à ce jour consommés à 85%. Les travaux y afférents sont menés par le Chinois CGCOC. La deuxième phase du Programme d’appui au secteur des transports devrait bénéficier à quelques habitants de la zone d’impact, selon des données de la Bad. Celles devraient bénéficier aussi de meilleures infrastructures socio-économique au terme du projet. Pour cela, le Cameroun a bénéficié de 177,201 de prêt de la Bad, 10,595 milliards de Francs CFA du Fonds africain de développement (Fad).

Sa contrepartie attendue pour l’implémentation du Programme est fixée 21,540 milliards de Francs CFA bien qu’à ce jour, les décaissements effectués se situent à un pourcentage bas de 4,839%. Les décaissements effectués auprès de la Bad se situent à 24,620% et ceux du Fad à seulement 2,106%. Au niveau de la gouvernance sectorielle, il est prévu une assistance technique pour le renforcement institutionnel du ministère des Travaux publics dans la conception et la mise en œuvre des grands projets. Une assistance devrait de même être apportée au gouvernement dans la mise en place d’un système de gestion pérenne du patrimoine routier. Ces activités sont en arrêt du fait de projets similaires menés au ministère des Travaux publics, apprend t-on de la Cellule Bad/BM.

Cameroun-Tchad : Bongor, le pont qui va booster les échanges

Dans quelques jours l’on saura à quoi va ressembler la poste frontalier de Yagoua, dans la région de l’extrême nord. Le 15 octobre 2020, le ministère des Travaux Publics va procéder à l’ouverture des propositions des travaux d’aménagement et équipement du poste frontalier et des bâtiments annexes. Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre de la réalisation du projet de construction d’un pont de 620 mètres sur le fleuve Logone avec 14,18 km de voie de raccordement de part et d’autre du pont entre Yagoua (Cameroun) et Bongor (Tchad). A ce jour, les travaux affichent un taux d’avancement de 3% et une consommation des délais de 20%. Cette infrastructure permettra de booster les échanges entre le Cameroun et le Tchad. C’est est la deuxième infrastructure de ce type qui sera construite entre les deux pays, après le pont Nguéli, qui relie les villes de Kousseri, au Cameroun, et Ndjamena, la capitale tchadienne.

Cet ouvrage coûtera 74 milliards de FCFA. Il est financé par un prêt de la Banque africaine de développement (BAD) et par l’Union européenne (UE). Il sera supporté par les États du Cameroun (58%) et du Tchad (42%). Les travaux qui dureront 36 mois ont été confiés au consortium Razel Cameroun Razel Fayat-Sotcocog. En plus du pont proprement dit, souligne la BAD, le projet intègre la construction des voies d’accès de 14,2 km, réparties en 7,4 km du côté tchadien, et 6,8 km du côté camerounais; ainsi que des aménagements connexes constitués essentiellement des infrastructures socio-économiques (postes frontaliers, poste de pesage, dispositif de signalisation…) et la construction du contournement de la Ville de Yagoua sur environ 8 km avec 4 giratoires.

Ce qui porte le coût global du projet à environ 92 milliards de FCFA. En compagnie du Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, le chef de l’État tchadien, Idriss Deby Itno, a procédé le 27 février 2020 à Bongor au Tchad, au lancement officiel des travaux. En principe, « cet ouvrage va sonner la fin des noyades des personnes et des animaux qui tentent de traverser à l’aide des moyens rudimentaires », commente le ministre tchadien des Infrastructures, Abdéramane Moctar. Le directeur général pour l’Afrique centrale de la Banque africaine de développement annonce de son côté que le pont va booster les exportations tchadiennes qui passent en grande partie par le Cameroun : « 80% des importations et des exportations tchadiennes passent par le Cameroun. La réalisation de cette nouvelle infrastructure permettra de densifier les points d’échanges sur la frontière commune, longue de plus de 1000 km», indique Ousma Doré.

André M., gestionnaire du bac qui aide à traverser le Logone, le fleuve qui sert de frontière entre les deux pays une partie de l’année est tout aussi optimiste quant à l’impact de ce projet : « Pour la traversée des bœufs vers le Cameroun et le Nigeria, il y a beaucoup de pertes. Les bœufs meurent beaucoup dans l’eau. Quand le pont va passer, ça va être un plus, pour Yagoua, pour le Nigeria, pour la Centrafrique, pour le Zaïre, en un seul mot pour la sous-région. »

Ring road, le boulevard vers le Nigéria

Le secteur des transports constitue un maillon important de l’économie Camerounaise et un support essentiel à la stratégie de croissance accélérée du pays, notamment par son soutien substantiel à la mise en œuvre des stratégies des secteurs productifs (agriculture et développement rural, mines, industrie, développement urbain, commerce, etc.). Conformément aux orientations définies dans le Document de Stratégie de Croissance et de l’Emploi (Dsce), le gouvernement a entrepris de faire passer la fraction du réseau routier bitumé de 10% en 2010 à 17 % à l’horizon 2020. C’est dans ce cadre que s’inscrit le bitumage du tronçon de la route nationale N°11 couramment appelé la Ring Road: Bamenda-Babungo-Kumbo-Nkambe-Misaje-MungongKimbi-NyosWeh-Wum-Bamenda-Misaje-Frontière Nigeria soit environ 357 km.

L’ouvrage est financé par la Banque africaine de développement (BAD), sous la forme du Programme d’Appui au Secteur de Transport-Phase III. D’un coût total de 139,324 milliards de FCFA, les travaux devraient être livrés en 2024. Au ministère des Travaux Publics (Mintp), l’on explique que la mise en œuvre de ce projet se justifie d’autant plus que ce dernier s’inscrit totalement dans le processus de développement de la région du Nord-Ouest qui regorge un fort potentiel économique dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et du tourisme etc.; et de par sa localisation géographique, de pool d’échange avec le Nigeria voisin, favorisant ainsi l’intégration Régionale et Sous régionale. Selon le Mintp, l’aménagement de la Ring Road, ainsi que les aménagements connexes, engendrera des effets et impacts positifs considérables. Cette route va permettre d’améliorer les conditions de vie des populations de la zone tout en facilitant les échanges entre le Cameroun et le Nigeria voisin. La ring road traverse six des sept départements de cette région, à savoir le département de la Mezam, le département de Boyo, le Donga-Mantung, le Bui, la Menchum, et le Ngoketundja.

La Ring Road commence à « Finance Junction » dans la ville de Bamenda, département de la Mezam et se termine à « Hospital round About » dans la ville de Bamenda. Elle devrait rejoindre la transafricaine Bamenda-Enugu déjà fonctionnelle. Plus de 60% de la population de la région du Nordouest vit essentiellement de l’agriculture. On y retrouve des spéculations vivrières de tout ordre et des cultures de rente telles que le café, le Riz, le cacao, la banane, l’ananas et l’huile de palme. La région dispose d’un potentiel agricole énorme susceptible de jouer un rôle important dans l’autosuffisance et la sécurité alimentaire du pays. Cependant les défis auxquels est confrontée l’agriculture sont nombreux, entre autres : le mauvais état des routes qui a pour finalité l’enclavement de certains bassins de production ; l’insuffisance de la main d’œuvre locale; les coûts élevés d’intrants, le faible niveau de mécanisation, etc. L’élevage est important dans la zone du projet. La quasi-totalité de la population locale pratique l’élevage à une échelle plus ou moins importante. Le commerce des denrées alimentaires s’est développé le long des voies de communication.

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