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La Covid-19 retarde un financement étranger d’un milliard de FCFA en faveur de l’Irad

Cette dotation représente une avance de paiement de royalties d’une multinationale indonésienne, sur les ventes que celle-ci a effectuées sur les ventes de semences de palmier à huile développées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), dans le cadre d’une convention signée en 2008 entre les deux entités.

L’une des innovations de l’édition 2020 du rapport de la Commission technique de Réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, sur la situation des entreprises publiques et des établissements publics, est qu’elle a intégré pour la première fois l’analyse de la gestion de quelques Missions de Développement et des instituts de recherche, en l’occurrence l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad). Ceci « en raison d’une part, de leur participation à l’amélioration des conditions de vie des populations et le développement rural intégré des aires géographiques dans lesquelles elles sont implantées, et d’autre part, de leur importance pour le développement de l’économie nationale. Ces organismes sont chargés de coordonner les programmes du Gouvernement à travers la réalisation des études, les aménagements opérés et l’exploitation du résultat des recherches effectuées », étaye le rapport.

Covid-19 perturbatrice

Dans le cas de l’Irad, l’on apprend de ce rapport qu’en 2020, il a perdu un financement d’un milliard de FCFA de l’Indonésie en raison de la pandémie de Coronavirus. « En effet, l’Irad attendait FCFA 1 000 000 000 de la République d’Indonésie pour l’utilisation des technologies de production de palmier à huile. Cependant, du fait de la pandémie du Covid-19, cet appui a été supprimé par ce pays », précise ce document de 268 pages. Sauf que pour l’Irad, il s’agit davantage d’un retard de paiement que d’une suppression. « L’Irad étant confronté à une conjoncture difficile a sollicité fin 2019 une avance de paiement des royalties dus pour un montant d’environ 1 milliard de F CFA. Mais compte tenu du contexte de pandémie à Covbid-19 qui s’en est suivi, l’entité indonésienne n’a pas encore donné une suite favorable à ladite requête », renseigne l’Irad, contacté par EcoMatin.

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C’est que, en 2008, l’Irad a signé une convention avec PT ASTRA AGRO Lestari TBK, une multinationale indonésienne investissant dans le palmier à huile. Ladite convention porte sur le développement de nouvelles variétés de palmiers à huile à partir du matériel génétique disponible au (Centre de Recherche sur le palmier à huile (CEREPAH), devenu Station spécialisée de recherche agricole sur le palmier à huile de la Dibamba (SSRAHD). Cette convention prévoit en effet des royalties annuelles sur les ventes de semences (environ 7%) effectuées par la multinationale indonésienne, à partir de l’année d’entrée en production du champ semencier qu’il aura développé avec le matériel végétal fourni par l’Irad et ceci pour une période de 25 ans. Le matériel en question a été mis en place en Indonésie en 2013, et devait entrer en production en 2021, compte tenu du délai d’environ 8 ans requis pour l’exploitation d’un champ semencier de palmier à huile.

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Le rapport de la CTR révèle également que le financement de l’Irad à travers le Fonds Spécial pour la Production des Semences de Recherche (FSPSR), piloté par la Présidence de la République, augmente de façon exponentielle d’année en année. Ce qui traduit la volonté des pouvoirs publics à accompagner l’Irad dans la production des semences de qualité. Les charges de personnel, se situent en moyenne à 1,361 milliards et  absorbent 60,29% de la subvention de fonctionnement sur la période sous revue. Elles représentent en moyenne 49,87% de l’ensemble des dépenses de fonctionnement. Il convient cependant de relever que ce personnel est en grande partie constitué de chercheurs mis à la disposition de l’Irad par le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (Minresi).

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