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La SIC veut mobiliser 150 milliards pour construire 3 000 logements

Malgré sa situation financière difficile, l’entreprise entend augmenter le nombre de logements sociaux dans cinq régions du Cameroun.

La Société immobilière du Cameroun (SIC) veut augmenter sa production de logements de masse en commercialisant et en proposant une offre de logements sociaux haut standing. C’est la raison de l’appel à manifestation d’intérêt pour la présélection de bureau d’études techniques ou de groupements d’entreprises pour réaliser diverses études architecturales et techniques.

Sur l’ensemble du territoire, des transactions immobilières sont enregistrées dans le plan triennal 2020-2022. Certaines d’entre elles s’inscrivent dans la densification urbaine et impliquent la rénovation d’anciens domaines de la SIC.  Cette approche est structurée et conçue pour permettre le développement de zones péri-urbaines en quartiers résidentiels, accueillant une large palettes d’habitants dans les quartiers anciens dans le cadre de la rénovation urbaine.

D’un montant de près de 150 milliards de FCFA, le projet de la SIC envisage la construction de 3 000 nouveaux logements dans les villes de Yaoundé, Douala, Ebolowa, Ngaoundéré et Bafoussam. Il s’agit de maisons d’habitation de haut standing, d’espaces commerciaux et des bureaux. Pour la cité SIC Messa à Yaoundé, les études architecturales et techniques vont engloutir 75 millions FCFA.

Il faut préciser que la SIC s’engage dans ce projet alors qu’elle est présentée, selon le Comité technique de réhabilitation (CTR) des entreprises publiques et parapubliques comme une société à risque. En matière de logement social, elle a accumulé des résultats déficitaires ces dernières années (-4,4 milliards FCFA en 2016, -3,6 milliards FCFA en 2017, et -4,05 milliards FCFA en 2018), selon le rapport 2019 du CTR.

Cette institution fait par ailleurs savoir que ces contreperformances se justifient essentiellement par la baisse des prix de loyers de 50% du fait de la dévaluation du FCFA, intervenue ne janvier 1994, la diminution du parc locatif du fait des ventes des logements ayant un impact sur les recettes de loyers et l’inadéquation du niveau de charges d’exploitation, très élevées, avec le niveau du chiffre d’affaires.

En outre, l’entreprise peine à recouvrer ses recettes locatives.  Les créances sont passées de 6,65 milliards de FCFA en 2016 à 8,17 milliards de FCFA en 2018. « Si les résultats négatifs s’accumulent au rythme observé, l’Etat sera obligé de procéder à la recapitalisation de la SIC, ou tout au moins, à compenser les effets négatifs de l’homologation des prix à travers des subventions, afin de maintenir l’équilibre de l’exploitation.

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